Les affrontements ayant éclaté, dimanche à Bujumbura, entre les policiers et des populations, fermement opposées à la troisième candidature du président Nkurunziza à l’élection présidentielle de juin prochain, ont fait chez les manifestants quatre morts, cinq blessés et plusieurs arrestations, a-t-on appris lundi.

Selon un comptage reçu à APA, il y a d’abord eu deux morts au moment des manifestations : une en commune urbaine de Ngagara et une autre en commune de Cibitoki.

Les deux autres personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche par des policiers et des jeunes du parti au pouvoir qui n’ont cessé de sillonner les rues du quartier Mutakura en commune de Cibitoki, selon les témoignages de la population.

Pour sa part, Vital Nshimirimana, président du FORSC ( Forum pour le renforcement de la société civile ), une des organisations à l’initiative des manifestations, a accusé la police d’avoir utilisé une force excessive contre les manifestants. Partant de là, il a demandé à la police de se ressaisir, au motif que les manifestants n’ont usé d’aucune violence.

Il a déploré également la présence auprès des policiers des jeunes du parti au pouvoir, certains arborant même la tenue, le béret ou les chaussures des forces de l’ordre.

Nshimirimana a indiqué que les manifestions vont se poursuivre ce lundi et ne cesseront que lorsque Pierre Nkurunziza aura renoncé à sa candidature.

Source : [27/04/2015] Apanews