La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo | Photo : VOA
La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo | Photo : VOA

Bujumbura aurait interpellé des ressortissants rwandais, lors qu’Amnesty International accuse le régime de Pierre Nkurunziza de torture.

Frappés à coups de barres de fer ou brûlés à l’acide par les forces de sécurité. Tels seraient certains des sévices subis par des opposants réels ou supposés au chef de l’Etat burundais, d’après Amnesty International (AI). Dans un rapport publié lundi, l’organisation de défense des droits humains écrit que «l’usage de la torture et autres mauvais traitements contre des membres de l’opposition politique, ou supposés tels, semble se répandre et s’aggraver» depuis le début du mouvement de contestation fin avril contre le 3e mandat du président Nkurunziza, finalement réélu le 21 juillet.

L’ONG dénonce également le caractère arbitraire des arrestations et détentions et l’absence d’avocats, de médecins et de visites de proches.

A ce propos justement, le Rwanda voisin a fait savoir qu’une trentaine de ses ressortissants qui se rendaient dans la capitale burundaise ont été appréhendés et emmenés vers des destinations inconnues. Dans un message posté sur Twitter, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, affirme avoir soulevé la question avec le gouvernement burundais.

Par le passé, le CNDD-FDD, le parti au pouvoir au Burundi, avait affirmé sans fournir aucune preuve être au courant de l’existence de camps d’entraînements de rebelles burundais au Rwanda. Mais les gouvernements des deux pays avaient vite calmé le jeu.

Ces nouvelles interviennent alors que la situation sécuritaire continue de se dégrader, avec des attaques nocturnes contre la police et des assassinats ciblés à Bujumbura et en province. Samedi soir, l’administrateur de la commune d’Isale, Pontien Barutwanayo – qui était membre du parti de l’opposant Agathon Rwasa – a été abattu par des hommes non-identifiés alors qu’il prenait un verre en plein cœur de sa localité.

Source : [25/08/2015] VOA