Le très corrompu ministre des Finances du Congo, le sieur Gilbert Ondongo | Photo : Brazza News
Le très corrompu ministre des Finances du Congo, le sieur Gilbert Ondongo | Photo : Brazza News

L’affaire José Veiga, agite toujours le devant de la scène portugaise et l’agitera encore longtemps. La grande enquête policière qu’elle mobilise a pris le nom de « Rota do Atlantico » (Route de l’Atlantique).

Le Congo est sali, le président Denis Sassou Nguesso est décrit comme corrompu. Les centaines de millions d’euros qui sont passés par les comptes de José Veiga sont maintenant sensées lui appartenir ; les faits, les circonstances sont floues. Rien de réellement précis n’est cité dans la presse. Curieusement, la première précision que l’on puisse trouver concerne Gilbert Ondongo, le ministre des finances du Congo…

Il y a deux ou trois ans, en pleine opulence pétrolière, une lettre confidentielle, généralement bien informée sur les affaires africaines, avait révélé que l’épouse du ministre des finances du Congo, Gilbert Ondongo, s’était faite appréhender à Roissy-CDG à son arrivée du Congo avec une très forte somme d’argent dans ses bagages. Menaces de plainte pour diffamation ; finalement le sujet n’a plus été abordé et tous les médias se sont bien gardés de s’en prendre, par la suite, à ce ministre de Sassou Nguesso.

Depuis, il a conduit de son maroquin la ruine du Congo que personne n’ose aborder réellement. Des dizaines de milliards de dollars ont été dépensés sous son irresponsabilité complice de la folie dépensière et prédatrice du dictateur et de toute sa famille. Et lorsque l’on affirme que les caisses de l’Etat sont vides, quel autre ministre que lui pourrait être tenu pour responsable ?

Sera-t-il poursuivi au Congo pour cela et pour l’immense fortune que certains prétendent qu’il aurait accumulée ? Peut-être ! Peut-être pas ! Par contre, il semble qu’il aura du mal à se rendre sereinement au Portugal…

La luxueuse villa du ministre congolais des FInances, Gilbert Ondongo, à Quinta da Marinha au Portugal, saisie par les autorités dans une affaire de corruption et de blanchiment d'argent | Capture d'écran : CMTV
La luxueuse villa du ministre congolais des FInances, Gilbert Ondongo, à Quinta da Marinha au Portugal, saisie par les autorités dans une affaire de corruption et de blanchiment d’argent | Capture d’écran : CMTV

Comme le rapporte le 7 février  Luis Rosa du journal  l’Observator du Portugal : « ….….  ce matin, Paulo Santana Lopes avait avoué lors de son interrogatoire à la Cour centrale d’instruction criminelle  avoir commis des crimes de corruption au Congo mais pas au Portugal, en ajoutant, selon le même journal que  l’immeuble (comme une villa de luxe à Quinta da Marinha) et de grandes quantités de «cash» qui ont été saisis et des documents à ordre appartiennent au Ministre des Finances de la République du Congo, Gilbert Ondongo » .

Paulo Santana Lopes est le frère d’un ex-premier ministre portugais. Il a été arrêté en même temps que José Veiga. Interrogé avant lui par la justice il aurait, selon la chaine de télévision portugaise CMTV avoué et livré José Veiga. Paulo Santana Lopes a donc admis devant le juge Carlos Alexandre la corruption au Congo mais pas au Portugal. Le CMTV a suivi pas à pas les mouvements de l’opération «Rota do Atlantico» jusque devant les grilles de la résidence du ministre des finances du Congo, Gilbert Ondongo qui apparait à 1’33’’ de cette vidéo :

Dès le début de la séquence TV, on comprend clairement le sens du reportage jusqu’à la propriété du ministre Ondongo. Ce dernier l’aurait reçue en échange de marchés d’un milliard d’euros, sûrement ceux confiés à José Veiga. Il est question également de millions d’euros (8) trouvés dans cette maison.

Paulo Santana Lopes et José Veiga ont-ils décidé de charger Gilbert Ondongo pour protéger Denis Sassou Nguesso et ses rejetons ? L’enquête commence et elle est prévue se poursuivre sur trois continents. La vérité finira par éclater, surtout si le peuple congolais, lassé des voleurs qui sont à sa tête, chasse leur chef comme il l’avait fait avec Youlou et Yhombi qui n’avait rien volé, sinon des miettes minuscules….

Source : [08/02/2016] Rigobert Ossebi, Congo Liberty