Directeur de publication du quotidien ivoirien « Aujourd’hui », Joseph Titi Gnanhoua | Photo : Connection Ivoirienne
Directeur de publication du quotidien ivoirien « Aujourd’hui », Joseph Titi Gnanhoua | Photo : Connection Ivoirienne

L’organisation Reporters sans frontières (RSF) a demandé jeudi la libération du directeur de publication du quotidien ivoirien « Aujourd’hui », Joseph Titi Gnanhoua, interpellé et incarcéré la veille à Abidjan pour « outrage au chef de l’Etat » Alassane Ouattara.

Dans un communiqué transmis à l’AFP, RSF dit avoir appris « avec surprise et consternation le placement en détention préventive à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan » (Maca) de Joseph Titi Gnanhoua, dont le journal est proche de l’ex-président Laurent Gbagbo.

L’ONG demande « aux autorités ivoiriennes de respecter leurs propres lois et de libérer immédiatement Joseph Titi Gnanhoua », rappelant que « les délits de presse sont dépénalisés en Côte d’Ivoire » et qu’un « journaliste n’a donc pas à être jeté en prison quels que soient les propos de ses articles ».

Le directeur de publication de « Aujourd’hui », Joseph Titi Gnanhoua, doit être présenté vendredi à un juge, pour s’expliquer sur un article mettant en cause M. Ouattara et publié à la « Une » du quotidien le 21 juillet.

Les médias ivoiriens, dont une partie est très politisée, ont parfois contribué à faire monter la tension dans le pays, durant la longue décennie de tourmente qui a culminé avec la crise postélectorale de 2010-2011.

Née du refus de M. Laurent Gbagbo de reconnaitre « la victoire » de M. Ouattara  à la présidentielle de novembre 2010, cette crise a fait plus de 3.000 morts.

Source : [30/07/2015] AFP