Saïf al-Islam Kadhafi, qui était souvent présenté comme le successeur potentiel de l'ex-dictateur, était absent à l'audience, car il n'est pas aux mains des autorités siégeant à Tripoli | AFP
Saïf al-Islam Kadhafi, qui était souvent présenté comme le successeur potentiel de l’ex-dictateur, était absent à l’audience, car il n’est pas aux mains des autorités siégeant à Tripoli | AFP

Saïf Al-Islam Kadhafi, l’un des fils de Mouammar Kadhafi, a été condamné mardi à la peine capitale par contumace par un tribunal de Tripoli pour crimes de guerre et la répression sanglante des manifestations pacifiques de 2011.

La même peine a été infligée à huit autres anciens responsables du gouvernement Kadhafi, dont l’ancien chef des services de renseignement libyens Abdallah Al-Senoussi et l’ancien premier ministre Baghdadi Al-Mahmoudi, a déclaré Sadiq Al-Sur, du parquet de Tripoli. Tous sont condamnés à mort.

Le tribunal siégeant à Tripoli a notamment condamné à mort le dernier premier ministre de Kadhafi, Baghdadi al-Mahmoudi (à l'arrière, au centre), et son ex-chef des services de renseignements, Abdallah Senoussi (à l'arrière, à gauche) | Photo : AFP
Le tribunal siégeant à Tripoli a notamment condamné à mort le dernier premier ministre de Kadhafi, Baghdadi al-Mahmoudi (à l’arrière, au centre), et son ex-chef des services de renseignements, Abdallah Senoussi (à l’arrière, à gauche) | Photo : AFP

Huit autres anciens responsables ont été condamnés à la réclusion à perpétuité et sept à des peines de 12 ans de prison chacun, a précisé le responsable du ministère public lors d’une conférence de presse retransmise à la télévision. Quatre ont été acquittés.

Longtemps considéré comme l’héritier politique de son père, tué lors de la révolution de 2011, Saïf Al-Islam est détenu à Zentane, dans l’ouest de la Libye, par des miliciens qui ont toujours refusé de le remettre au gouvernement de Tripoli depuis sa capture en novembre 2011, d’où sa condamnation par contumace.

Au total, 37 prévenus étaient jugés pour leur rôle dans la répression meurtrière de la révolte ayant mis fin à l'ancien régime en 2011 | Photo : AFP
Au total, 37 prévenus étaient jugés pour leur rôle dans la répression meurtrière de la révolte ayant mis fin à l’ancien régime en 2011 | Photo : AFP

Le procès a débuté en avril 2014, avant que les combats à Tripoli forcent le gouvernement reconnu par la communauté internationale à se réfugier dans l’est du pays. La capitale est tenue depuis août dernier par les miliciens de l’Aube libyenne, qui ont mis en place un gouvernement rival.

Source : [28/07/2015] Reuters, Vidéo : EuroNews