Pas de confirmation de l’enlèvement supposé de 400 femmes et enfants par Boko Haram dans la ville de Damasak, au Nigeria. Le pays a fermé ses frontières pour trois jours, d’ici les élections de samedi.

Les soldats tchadiens et nigériens avaient repris la ville de Damasak aux mains des combattants de Boko Haram | DW
Les soldats tchadiens et nigériens avaient repris la ville de Damasak aux mains des combattants de Boko Haram | Reuters

Au Nigeria, le président Goodluck Jonathan a ordonné la fermeture des frontières maritimes et terrrestres du Nigeria à partir de mercredi soir et jusqu’aux élections présidentielle et législatives, qui doivent se tenir samedi. C’est dans ce contexte qu’un tribunal nigérian a annoncé avoir repoussé sa décision sur la mise en cause de l’éligibilité du principal candidat de l’opposition, Muhammadu Buhari. Son parti le Congrès progressiste avait dénoncé une manigance du parti au pouvoir pour le disqualifier.

La décision concernant l'éligibilité ou non du candidat Muhammadu Buhari a été repoussée à l'après-présidentielle | AP
La décision concernant l’éligibilité ou non du candidat Muhammadu Buhari a été repoussée à l’après-présidentielle | AP

Par ailleurs, l’information concernant l’enlèvement supposé de plus de 400 femmes et enfants par Boko Haram dans la ville de Damasak, dans le nord-est du Nigeria est toujours à prendre au conditionnel. L’information a été relayée par les agences, venant notamment d’habitants et d’un sénateur nigérian. L’enlèvement n’a pas été confirmé par le gouvernement. Mike Omeri est président du centre de lutte contre le terrorisme au Nigeria. Lui-même il ne dispose que peu d’informations, il sait juste qu’une attaque a eu lieu.

« L’information que j’ai à ma disposition indique que l’attaque a eu lieu sur la communauté, ils ont couru jusqu’à l’école et pris les gens en otage. Ils ont relâché les enfants et utilisé quelqu’uns des plus âgés pour prévenir ou arrêter d’autres destructions de leurs bases. Ce sont les éléments dont je dispose. Et cela s’est déroulé il y a deux jours. »

La ville de Damasak se situe à peine à quelques kilomètres de la frontière avec le Tchad. La semaine dernière, une fosse commune contenant une centaine de corps a été découverte à la sortie de la ville, qui venait d’être reprise aux combattants de Boko Haram par les armées nigérienne et tchadienne.

Source : [25/03/2015] DW