En Erythrée, la faim, les mauvais traitements, les tortures et les arrestations arbitraires sont à l’ordre du jour et concernent hommes et femmes, jeunes et vieux et même des enfants.

Un erythreen victime de torture | Privat / DW
Un erythreen victime de torture | Privat / DW

C’est ce qui ressort d’un rapport d’une commission d’enquête onusienne que cite la Süddeutsche Zeitung. Aujourd’hui les Erythréens sont, après les Syriens, le deuxième groupe d’émigrants, qui essaient de rejoindre l’Europe en tentant la périlleuse traversée de la Mer Méditerranée. Plus de 350 000 Erythréens ont entretemps quitté leur pays, soit 7% de la population.

A tous les problèmes intérieurs s’ajoutent aussi les conflits larvés avec les pays voisins, avant tout avec l’Ethiopie, dont l’Erythrée a fait sécession en 1993 après des décennies de guerre civile, écrit l’éditorialiste.

Le dictateur Érythrée Isaias Afwerki | Infog : Wiki / 27avril.com
Le dictateur Érythrée Isaias Afwerki | Infog : Wiki / 27avril.com

L’état actuel des choses, que le gouvernement décrit lui-même comme étant„ni la guerre ni la paix“ sert de prétexte à ignorer les droits de l’Homme. La société entière est militarisée. Le gouvernement peut astreindre chaque Erythréen âgé de 17 ans à accomplir un service militaire ou un travail civil obligatoires- officiellement pour une durée de 18 mois,mais en fait le service militaire ou civil dure souvent dix ans ou plus ! Cela pour une solde dérisoire ne permettant pas de fonder une famille.

Pour la Süddeutsche il n’est pas étonnant dans ces conditions que chaque jour des centaines d’Erythréens quittent le pays, prêts à défier la mort pour traverser des frontières, des déserts et la mer -même si beaucoup d’entre eux n’atteignent jamais l’autre rivage… »

Source : [20/03/2015] DW