Il y cinquante quatre années (13 janvier 1963 – 13 janvier 2017 ) qu’intervint au Togo le premier coup d’Etat sur le continent noir. Le premier Président de la jeune nation togolaise, feu Sylvanus Epiphanio Kwami Olympio a été assassiné par des soldatesques qui sont partis combattre du côté de la France dans la guerre d’Algérie et d’Indochine. Revenus au pays, ces derniers à leur tête un certain Sergent de l’armée à l’époque, feu Etienne Eyadema aurait lâchement tué au petit matin du dimanche 13 Janvier 1963, le jeune Président nationaliste, feu Sylvanus Olympio sur qui tout l’espoir du Togo se repose.

Depuis cet assassinat, le rêve des pères de l’indépendant de voir le Togo, l’or de l’humanité, un pays libre, de droit, prospère, démocratique… s’est est brisé. Les vautours qui n’ont rien à voir avec la gestion de la nation se sont investis pour prendre le destin de ce petit pays qui ne mérite pas sa situation actuelle. La minorité pille, vole, tue les contestataires, mettant de millions de Togolais dans la désespérance. Plusieurs ont fui l’autocratie pour se réfugier hors du territoire national. Le Togo sera à jamais plongé dans une crise infernale sans précédente.

Le calvaire a donc commencé pour les populations de ce pays. Les Colons occidentaux tirent leurs profits en complicité avec les gouvernants de faite au détriment du peuple qui navigue dans la misère, la souffrance depuis des décennies. Un régime dictatorial, totalitaire, tribaliste, régionaliste, despotique, tyrannique, clanique … sera progressivement installé plus tard au Togo après cette forfaiture avec le truchement de l’ancienne métropole la France. L’homme de Pya, feu Etienne Eyadema alias Éyadema Gnassingbé, réussira à se débarrasser après quatre années de ces adversaires gênants et il a pris en main de fer enfin le pouvoir d’Etat. C’était le 14 Avril 1967, le début d’un long règne du père au fils. Seul Maître à bord du bateau. Les péripéties, les soubresauts…le Togo a en connu sous son règne et continue d’en connaître sous celui de son fils, Faure Gnassingbé, qui selon les observateurs avisés est à l’image de son feu père.

Ainsi faut-il le rappeler, après le coup d’Etat de 1963, les Présidents successifs que le Togo ai connus n’ont eu réellement le pouvoir d’Etat. Bien que feu, Etienne Eyadema Gnassingbé résidait dans le camp, il possédait le réel pouvoir de décision dans la vie de la nation. Il était dans l’anti- chambre du pouvoir pour téléguider tout en complicité avec les autres Officiers, ses camarades de rang qui sont tous revenus de la guerre pour perpétrer le coup d’Etat contre la première République, soldé par l’assassinat de feu Sylvanus Olympio.

Plus d’une cinquantaine d’années de règne d’une seule famille à la tête du Togo. Sans ambages, ça suffit !

Depuis l’assassinat de feu Sylvanus Olympio en 1963, aucune lumière n’est jamais faite sur ce crime. On se rappelle que dans les dernières périodes avant sa mort en 2005, le Général Président, Eyadema Gnassingbé dans l’une de ces interviews accordées à Radio France Internationale, il avait renié la paternité de ce crime. Alors que des dizaines d’années plutôt au lendemain de cet assassinat , il avait lui-même revendiqué ce crime et avouait avoir tiré une balle sur le Président feu Sylvanus Olympio parce que ce dernier refusait de marché pour les suivre au camp après avoir réussi à le soustraire dans l’enceinte de l’Ambassade des USA au moment feu Président Olympio se cachait sous un véhicule garé dans la cour de la résidence de l’Ambassadeur.

Ces témoignages, Feu Etienne Eyadema Gnassingbé les a faits enregistrer. Les journaux français notamment FIGARO en ont fait leurs choux gras. Selon un autre journal français, Paris Match numéro 760 du 26 Janvier 1963, feu Etienne Eyadema Gnassingbé a la paternité de ce crime odieux et crapuleux.

Le paradoxal était que feu Etienne Gnassingbé Eyadema a cherché à semer le doute dans les esprits des Togolaises et des Togolais avant sa mort pour faire croire qu’il n’avait rien à avoir dans l’assassinat du premier Président de la République togolaise.

Ce qu’il avait oublié de dire au peuple togolais, ce sont les éliminations extrajudiciaires dont ont été victime plusieurs opposants de son régime. Qui les a tués ? Des milliers d’opposants n’avaient pas le droit de cité sous son règne ? Les assassinats de Tavio Ayao Amorin, Gaston Edeh , la disparition de David Bruce etc, pour ne citer que ceux . Qui en sont les coupables ?

A ces interrogations, feu Général Président n’avait pas pu répondre avant de quitter le monde des vivants. On pense tourner la page et recommencer à gouverner le Togo encore pour cinquante années.

Son fils, Faure Gnassingbé en voulant tourner définitivement cette page sombre de l’histoire du Togo avait annoncé le rapatriement du reste du feu Président Sylvanus Kwami Epiphanio Olympio au pays. Mais depuis lors rien n’a été fait dans ce sens.

A ce jour anniversaire de l’assassinat du père de l’indépendance du Togo, les Togolaises et les Togolais réclament justice.

L’assassinat de ce grand homme d’Etat ne peut jamais être classé en perte et profit. Tôt ou tard, l’opinion doit connaître la vérité sur ce crime.

Justice à feu Sylvanus Kwami Epiphanio Olympio !

Nous y reviendrons !

Justin Anani

Source : Togovisions

Titre : 27avril.com