Ce n’est pas pour rien que dans le langage juridique, on entend dire qu’on instruit « à charge et à décharge ». Ce qui veut dire en français facile qu’un juge d’instruction peut ou doit, lorsqu’au cours d’une instruction, des éléments nouveaux apparaissent dans une enquête et qui prennent le contre-pied de sa démarche, chercher dans de nouvelles directions. Mais quand il s’entête à « regarder dans la même direction », on doit se poser des questions sur la moralité de celui-ci.

Ingrid Awade, la muse de Faure et Francisco Ovidio De Souza, le technicien lèche-cul de RFI | Infog : 27avril.com / LinkedIn
Ingrid Awade, la muse de Faure et Francisco Ovidio De Souza, le technicien lèche-cul de RFI | Infog : 27avril.com / LinkedIn

Dans cette affaire criminelle d’incendies de marché, une muse de « Faure-vi » a aussi donné des pistes et pourtant le doyen des juges ne lui a encore rien dit à ce jour et on apprend que le procès inique risque d’avoir lieu.

L’information avait circulé il y a tout juste 28 mois. C’était des échanges qui se seraient déroulés entre un journaliste ou plutôt un technicien de son à RFI, un certain Francisco Ovidio de Souza et une égérie de la République au sujet des incendies. Nous rapportons fidèlement les mots:

29/11/2013 10H47 la muse de « Faure-vi » : « Je vous remercie. Avez-vous des informations au sujet de ce cichoki ? En tant que journaliste, ce que je vais vous dire ici c’est du ON : Je ne suis impliquée ni de près ni de loin avec les incendies des marchés de Kara et de Lomé, il faut chercher du côté de certains responsables des Forces Armées Togolaise. »

La réponse fut celle-ci. 29/11/2013 21H06 : Francisco Ovidio de Souza : « Je suis de tout cœur avec vous et votre analyse est exacte, ils espéraient à la suite un soulèvement populaire qui n’a pas pris, nous allons contrer ceux-là qui se permettent d’affirmer n’importe quoi. Concernant ce mr, nous recherchons sa domiciliation vous savez, soyez en sur le soutien de bon nombre de togolais, du courage ».

Déjà le rapport du CST indiquait des noms et le juge d’instruction ne peut pas décider de son propre chef de ne pas écouter ceux dont les noms figurent dans ce rapport. Ensuite, c’est une « baronnette » du régime qui aurait écrit les propos que nous avons rapportés, et le juge ne peut pas les ignorer. Mais si contre toute attente, le doyen des juges qui est avant tout aussi un citoyen, décide de sélectionner ceux que son « cœur » lui dit d’auditionner, alors ce sera une preuve de plus de « la qualité du travail » abattu par lui depuis la survenue des incendies.

« L’enquête a bien conclu à des incendies volontaires, très probablement provoqués par l’embrasement de carburant, mais les experts n’ont fait qu’une analyse scientifique (nature de l’incendie, vitesse de propagation, etc.) et n’ont cité aucun nom. C’est à la justice togolaise de faire son travail d’investigation », avait avancé un diplomate français en 2013. Quel a donc été les conclusions des enquêtes à la togolaise ?

Nous avons appris que depuis qu’il a reçu ce dossier en guise de patate chaude entre les mains, le juge n’a plus humé les odeurs des sièges des avions. Si c’est vrai, alors, que craint-on qu’il lui arrive ? Ainsi, au vu de tout ce qui précède, on a décidé de classer les instructions du doyen des juges dans la rubrique du libertinage.

Source : Liberté