Faure Gnassingbé s'est comporté encore comme un simple voleur en usurpant les résultats de l'élection présidentielle du 25 avril 2015 au Togo | Infog : 27avril.com
Faure Gnassingbé s’est comporté encore comme un simple voleur en usurpant les résultats de l’élection présidentielle du 25 avril 2015 au Togo | Infog : 27avril.com

De même qu’il l’avait fait en abusant des deux Chefs d’Etats du Ghana et de la Côte d’Ivoire, le Prince du Togo a tout fait pour obtenir de Mohamed Ibn Chambass, des propos flatteurs qui puissent lui laver le visage de cette immarcescible honte dont il s’est couvert au lendemain de la proclamation carnavalesque des résultats lui donnant vainqueur de la présidentielle du 25 avril dernier.

Ibn Chmabass, représentant de Ban Ki-Moon pour l’Afrique de l’Ouest a donc grossièrement affirmé dans Jeune Afrique, que le scrutin présidentiel avait été équitable et transparent, c’était à la suite d’une audience que le Prince venait de lui accorder.

Sans doute qu’au-delà de l’illusion complète du vrai que Faure Gnassingbé à pu servir à ce diplomate ghanéen de pacotille, il lui a, encore une fois, gavé de devises pour l’amener à lui laver l’affront.

Ibn Chambass s’est alors laissé emporté par l’eldorado qu’il a trouvé chez le Prince pour ensuite affirmer béatement que le scrutin de samedi était transparent.

Mais oui, l’on doit alors s’imaginer que le fait de proclamer des résultats d’une présidentielle sans les avoir compilés est un acte de transparence. Tout comme le fait de trouver dans près d’une dizaine de CELI, le nombre de votants largement supérieur aux inscrits sur les listes électorales. Il demeure tout de même que les faits sont têtus et résistent au temps et à l’espace.

Qui au Togo ne connait pas le penchant de Ibn Chambass pour le Prince ? Seuls les naïfs se laisseraient duper par ces propos illusoires de ce marchand ghanéen que le Secrétaire Général des Nations-Unis a commis l’erreur monumentale de mettre à ses côtés.

C’était bien lui qui, au cours d’un de ses nombreux séjours au Togo, avait estimé que Jean-Pierre Fabre avait encore l’allure jeune et pouvait bien attendre 10 ans encore avant de prétendre accéder au pouvoir au Togo.

Il le disait ainsi pour amener ce dernier à fermer les yeux sur l’impératif des réformes qui s’imposaient au Togo et qui, jusqu’à ce jour se présentent comme une nécessité absolue. Qui aille servir une telle salade au Ghana, son pays natal.

Mais laissons de côté ce commerçant ghanéen et en tenons-nous exclusivement à notre cher Prince.

Au cours de la campagne électorale qui, il faut le reconnaître, a été pacifique et noble, Faure Gnassingbé avait tenu des propos particulièrement frappants et même séduisants. C’était à deux jours de la fin de la campagne électorale, sur le terrain d’Agoè Nyévé.

A l’occasion, Faure Gnassingbé avait demandé au peuple togolais de « faire honneur » à toutes les personnalités et institutions étrangères qui ont pris la peine d’accompagner le Togo dans ce processus électoral. Et à lui d’en faire la démonstration :

Le processus est inclusif, la CENI est inclusive, le gouvernement a assuré le financement des partis politiques pour la campagne électorale, la francophonie est avec nous, les nations-unies aussi, faisons leur honneur en votant dans la paix, la quiétude et dans la transparence totale.

Effectivement, le peuple a bien compris ce message et a voté dans la paix, dans la quiétude et en toute équité.

L’on s’attendait alors que celui-là même qui instruit cette sage conduite au peuple boucle la boucle quand, subitement, il décide, ensemble avec sa bande de gangsters, de mettre les pieds dans les plats, notamment à la CENI.

Comme si le cambouis dans lequel il s’est immergé depuis 10 ans avec des fraudes et des comportements indécents le suivaient, Faure Gnassingbé a grossièrement choisi, encore une fois, de prendre un raccourci lâche qui, malheureusement, l’a dangereusement exposé à la face du monde.

Qui a suivi la revue de presse de jeudi sur RFI peut bien se rendre compte de l’image hideuse dont le Prince s’est maladroitement couverte avec cette rocambolesque façon de se faire proclamer vainqueur du scrutin dernier au Togo.

Du coup, sans même s’en rendre compte, Faure Gnassingbé a compromis cet honneur que le peuple togolais a décidé de se faire et de faire à la communauté internationale qui a eu la gentillesse de nous accompagner dans ce processus malgré nos faiblesses.

Quel pays !!! Quel dirigeant qui parle plus qu’il n’en fait !!!

Le Prince est vraiment une exception. Aussi rusé que dribbleur, Faure Gnassingbé était très certain d’emballer le monde entier avec cette façade de transparence et d’équité dont il a voulu habiller ce scrutin. Il aurait réussi ce pari, si le vol n’avait pas « Over-dosé ».

Il ne s’est jamais avisé que pour cette fois-ci, l’opposition serait aussi tatillonne sur les fraudes au point de révéler les cas flagrants de bourrages d’urnes, de substitutions d’urnes et de procès verbaux ou alors de vote avec des spécimens etc.

Ibn Chambass qui, malgré tous ces faits amplement avérés, s’est risqué à accorder sa caution et donc la caution de l’ONU à ce coup de force du Prince, doit être nécessairement corrompu.

Un général Siaka Sangaré, président du comité d’accompagnement du processus électoral tiendrait de tels propos que l’on se dirait qu’il l’aurait dit en connaissance du fait qu’il a suivi une bonne partie du processus électoral au Togo.

Mais qu’un Ibn Chambass débarque directement de New York pour venir affirmer gaiment que le scrutin présidentiel de samedi était transparent, est sans doute une affirmation gratuite qui ne repose sur aucun fondement ni objectif ni même scientifique.

Heureusement qu’il parle du scrutin et non de son résultat.

Si à son avis, le scrutin lui-même a été équitable et transparent, qu’en est-il alors de son résultat qui a été grossièrement servi au peuple togolais au soir du 28 avril par Taffa Tabiou ?

Tout compte fait, le camp du Prince, encore une fois a jeté de l’opprobre sur le Togo et les togolais. Tous les médias internationaux l’ont clairement relevé. Il n’y a donc que Chambass qui a pris le risque de jouer à l’aveugle, sans doute par intérêt direct avec le Prince……

Il reste donc que Chambass adresse au Prince, la première lettre de félicitations que ce dernier attend tant de la communauté internationale qui, ayant bien découvert ses bassesses, ont choisi de s’abstenir…

Source : [01/05/2015] Togoinfos