Les victimes des violences post-electoriales de 2005 qui ont permis la prise du pouvoir brutal de Faure Essozimna Gnassingbé, réclament justice | Crédti photo : Fabbi Kouassi
Les victimes des violences post-electoriales de 2005 qui ont permis la prise du pouvoir brutal de Faure Essozimna Gnassingbé, réclament justice | Crédti photo : Fabbi Kouassi

Si un prix Nobel de l’impunité existait le Togo figurerait en bonne place dans un tel palmarès. 10 ans après la prise de pouvoir sanglante de Faure Gnassingbé avec près d’un millier de togolais trucidés, les victimes des exactions et violations des droits humains réclament justice et réparations.

Le collectif des associations contre l’impunité au Togo (Cacit), en conférence de presse ce mercredi dénonce le silence du pouvoir de Faure Gnassingbé et dénonce la non application des engagements de l’état du Togo vis à vis des victimes conformément aux décisions de la cour de justice de la Cedeao.

Bientôt 19 mois que la juridiction sous régionale demande dans son arrêt à l’état du Togo de dédommager les victimes au titre des réparations du fait du préjudice subit au cours des exactions de 2005, mais comme à son habitude le pouvoir de Faure Gnassingbé garde un silence retentissant alors même que les décisions de la cour sont exécutables dès leur énoncé.

La situation des victimes de 2005 est plus que préoccupante. Selon leurs témoignages, les sévices  subis ont laissé des séquelles. Des séquelles des balles des résidus de grenades lacrymogènes sans oublier ceux qui sont devenus handicapés, beaucoup ont perdu des membres de leurs familles et de leurs biens. Ces victimes à raison ont fustigé l’attitude pas du tout responsables de l’état togolais qui refuse de réparer le préjudice alors même qu’il y a une décision de justice qui leur en fat obligation.

Selon le directeur exécutif du Cacit, monsieur André Afanou, cette conférence de presse a pour objectif d’attirer l’attention du gouvernement togolais sur la lenteur de la mise en application de l’arrêt de la cour de justice de la Cedeao.

L’impunité est toujours érigée en mode de gouvernance malgré les interpellations des associations de défense des droits de l’homme et les recommandations de la CVJR, à cet effet, le porte-parole des victimes Komlan Akpéko soutien : “Quand l’Etat togolais ne respecte pas le droit, cela veut dire que lui-même cautionne l’impunité ».

Au-delà de la question des réparations, l’état togolais est obligé de mettre en œuvre l’aspect de la décision qui fait obligation au Togo d’instruire les plaintes de ces victimes afiin de mettre fin à l’impunité. 72 plaintes ont été introduites à Lomé, Atakpamé et Amlamé.

A quand la justice ?  A quand la fin de l’impunité ? Peut-on  lire sur la banderole à l’occasion de cette conférence de presse.

Source : [31/01/2015] Fabbi Kouassi