« Plus jamais la faune dans l’Oti », c’est le slogan qui a animé une rencontre des ressortissants de l’Oti avec la presse togolaise ce 30 novembre à Lomé. Cette conférence de presse a pour but d’expliquer aux médias, les différentes raisons du rejet d’une faune par les habitants de la préfecture de l’Oti.

« Plus jamais la faune dans l’Oti » c'est de le cri révolte des braves gens de cette préfecture contre le régime meurtrier de Faure Essozimna Gnassingbé | Infog : 27avril.com
« Plus jamais la faune dans l’Oti » c’est de le cri révolte des braves gens de cette préfecture contre le régime meurtrier de Faure Essozimna Gnassingbé | Infog : 27avril.com

Selon Binafame Kohan, Porte-parole du comité des ressortissants de l’Oti, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la lutte héroïque menée par les populations de l’Oti contre l’instauration de la faune sur leurs terres ancestrales.

Dans une déclaration liminaire, le porte-parole du comité des ressortissants de l’Oti a laissé entendre que depuis le 06 novembre 2015, de grandes manifestations pacifiques ont eu lieu contre la confiscation des terres cultivables qui pourraient servir à la création de la faune. Des manifestation qui ont entrainé la mort de (6) six civils et d’un policier.

Par ailleurs, plusieurs raisons fondent ce refus et cette opposition farouche contre la création d’une faune par les fils de l’Oti. Elles sont d’ordre historique. Le mauvais souvenir entrainant un traumatisme lié à la gestion de la faune dans les années 70 et 80.

A cette époque, certaines populations de la préfecture de l’Oti avaient été abusivement spoliées de leurs terres cultivables et de leurs maisons pour instaurer la faune, des cultures et des récoltes ont été détruites, la consommation du poisson et de la viande a été formellement interdite, l’abattage ou le toucher des animaux sauvages qui dévastaient les champs et les cultures a aussi été formellement interdit, les arrestations et les emprisonnements arbitraires des personnes accusées d’avoir abattu un animal, l’organisation de patrouilles nocturnes régulières par des agents des forêts, des militaires dans les villages environnants la faune pour fouiller dans les sauces à la recherche d’une viande sauvage et des tueries massives des personnes surprises dans la faune.

Le comité des ressortissants de la région indique que l’instauration et l’élargissement de la faune dans le passé a occasionné l’expulsion par force des milliers de populations et la destruction de plusieurs villages comme entre autres N’gambi et nassikou.

Pour les fils de l’Oti, c’est le même schéma que veut reconduire le gouvernement togolais dans l’instauration de ce nouvelle faune et donc ils font l’appel à tous les fils de l’Oti vivant au Togo et partout dans le monde, de s’empeigner massivement dans cette lutte contre l’instauration d’ une éventuelle faune dans leur région.

Source : [30/11/2015] Atsou Kudaho, Togo Top News