On connait bien le dicton, « tel père tel fils » ! Une vérité qui s’applique bien au Togo. La version « gnassionale » donne ceci : père dictateur, fils dictateur. Le fils est à l’image du père. Faure Gnassingbé a tenté d’enfariner les Togolais lorsqu’il avait capté de façon macabre le pouvoir en 2005 en faisant croire qu’il est à tout point de vue différent de son papa.

Eyadema Gnassingbé, père dictateur; Faure Essozimna Gnassingbé, fils dictateur. C'est aussi ça le Togo | Infog : 27avril.com
Eyadema Gnassingbé, père dictateur; Faure Essozimna Gnassingbé, fils dictateur. C’est aussi ça le Togo | Infog : 27avril.com

On se souvient bien des refrains qu’il s’était inventés : « Lui, c’es…t lui, moi c’est moi » ; « Leader nouveau, esprit nouveau » etc. Sauf qu’on connait bien l’autre proverbe : « Bon sang ne saurait mentir ». Faure prouve bien qu’il a un sang Gnassingbé dans les veines. A l’heure de démontrer aux Togolais qu’il est un « leader avec un esprit nouveau », il retombe dans les travers de son père.

Le père de Faure Gnassingbé, Eyadema, fut l’un des pires dictateurs-fossoyeurs que l’Afrique ait connus. Après avoir lâchement assassiné le premier président du Togo, Sylvanus Olympio il était d’ailleurs le premier à inaugurer les coups d’Etat sanglants en Afrique- il dirigea d’une main de fer le petit pays coincé entre le Ghana et le Bénin pendant 38 ans. Durant ce long règne, il avait le placard tellement plein de cadavres que pour se garantir l’impunité, il fit tripatouiller la Constitution pour instituer la présidence à vie et mourut au trône.

L’avènement du fils fut apocalyptique ! Faure Gnassingbé fit massacrer d’emblée un demi-millier de Togolais, selon l’ONU, pour pouvoir poser son cul sur le foutu fauteuil. Comme son père, il ne veut offrir aucune possibilité d’ouverture démocratique pour le Togo. Il s’est opposé avec force aux réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales, conditions pourtant nécessaires à la consolidation de la démocratie, de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance et de la réconciliation nationale au Togo. Il fraude systématiquement les élections, réprime toute contestation etc.

Comble de tout, il vient d’acter sa candidature pour un troisième mandat alors que la tendance dans le monde civilisé aujourd’hui, est deux mandats et on s’éclipse. Ce troisième mandat est la parfaite illustration d’un règne dynastique au long cours. Faure Gnassingbé apporte la preuve qu’il n’adhère pas aux principes démocratiques et que son seul souci est de demeurer au pouvoir et de se ménager une présidence à vie.

Toute lueur de démocratie pour ce pays est aujourd’hui éteinte. L’horizon s’est totalement assombri. L’heure est grave.

Source : [27/02/2015] Liberté N°1893