Issifou Taffa Tabiou, président de la CENI (g) et Abdou Assouma, président de la Cour constitutionnelle Togo | Infog : 27avril.com
Issifou Taffa Tabiou, président de la CENI (g) et Abdou Assouma, président de la Cour constitutionnelle Togo | Infog : 27avril.com

Au Togo, élections riment avec contentieux. Il ne peut en être autrement puisque ces scrutins sont toujours émaillés de fraudes électorales pyramidales. Ce sont des mascarades électorales qui sont organisées sous Gnassingbé père et fils. Les chefs d’orchestre de ces parodies d’élections ne sont autres que la Cour Constitutionnelle et la Commission électorale nationale indépendante (CENI), de véritables moulins à fraudes.

Justement à propos des contentieux électoraux, la Cour Constitutionnelle du brigadier Aboudou Assouma a senti le besoin d’organiser, en partenariat avec le PNUD, un séminaire sur cette thématique à Kpalimé. Cette rencontre devra permettre aux gérontes de la Cour Constitutionnelle d’orienter leur réflexion et leurs actions dans la bonne gestion du scrutin présidentiel et dans le renforcement de la démocratie et l’Etat de droit. Il s’agit pour Aboudou Assouma et les siens de capitaliser et d’enrichir les acquis des cycles électoraux précédents, pour mieux enraciner les règles et valeurs électorales dans le vécu de tous les acteurs institutionnels et politiques dans l’intérêt des Togolais. « La bonne gestion du contentieux électoral contribue à exorciser les conflits nés des élections en Afrique », a rappelé à juste la représentante-résidente du PNUD au Togo, Mme Khardiata Lo N’Diaye.

Tout cela est beau. Seulement voilà, la Cour Constitutionnelle elle-même est un contentieux. Elle forme avec la CENI, un casting qui accouche des fraudes électorales dans notre pays. Si on parvenait à régler ces deux « contentieux », le problème des élections serait totalement résolu. Au Togo, la Cour Constitutionnelle, la plus haute juridiction en matière judiciaire, dit tout sauf le droit. Elle s’est toujours illustrée par des forfaitures, le déni de droit, des braquages électoraux etc. Depuis des décennies, cette institution ne s’est guère embarrassée à valider les mascarades électorales au Togo autant sous Gnassingbé père que sous le fils. A moins d’un cataclysme nucléaire, le scrutin du 15 avril prochain ne devrait pas déroger à la fraude, que dis-je, à la règle. Les membres de cette Cour et de l’autre calamité qui est la CENI étant réputés être des fraudeurs assermentés inféodés au parti au pouvoir et à Faure Gnassingbé.

Avec les moulins à fraudes que sont la CENI et la Cour Constitutionnelle, l’institution militaire assujettie à Faure Gnassingbé, le refus des réformes constitutionnelles, et institutionnelles, le refus de l’audit du fichier, les autorités locales et coutumières qui sont tout sauf impartiales, etc. les ingrédients sont réunis pour une nouvelle mascarade électorale.

Source : [04/05/2015] Liberté 1936