Marche de soutien aux population de l'Oti | Photo : Koaci
Marche de soutien aux population de l’Oti | Photo : Koaci

La population dans la rue contre la brutalité de la soldatesque de Faure à Mango

Des militants du regroupement politique, le Combat pour l’Alternance Politique en 2015 (CAP 2015), et des ressortissants de la préfecture de l’Oti à Lomé ont marché et tenu un meeting hier samedi dans la capitalise togolaise pour protester contre les violences survenues à Mango et dire par la même occasion non à la protection de la faune au détriment de la vie et de la dignité humaines.

Pour la déclaration lue au point de chute de la marche, la plage en face de l’ancienne présidence à Lomé, le CAP 2015 dit non au projet de la faune à Mango, rejette les explications fournies par le gouvernement sur les évènements et a profité de cette sortie pour réitérer l’appel à l’organisation des élections locales et la mise en place d’une administration locale légitime au Togo.

Vêtus pour certains de couleur orange et d’autre en bigarrés avec de brassards rouge et noir attachés au bras, une grande banderole avec ces mots « Non à la protection de la faune au détriment de la vie et de la dignité humaines » indique au passant l’objet de la manifestation.

La déclaration signée par Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, la présidente du CAP 2015, a été présentée par Eric Dupuy, le chargé à la Communication du parti ANC. D’entrée de jeu la déclaration a rappelé que « Le vendredi 6 et le samedi 7 novembre 2015, les forces de défense et de sécurité ont réprimé dans le sang, une manifestation pacifique des pulpations de l’Oti, massivement mobilisées dans les rues de Mango, pour protester contre la réinstauration des mesures de délimitation es aires de faune au détriment de l’espace vital des êtres humains ».

Après ce rappel, la CAP 2015 a présenté ses condoléances aux familles et à la population de l’Oti et exige l’indemnisation des familles victimes, la prise en charge des blessés, la libération de tous les manifestants, la levée de l’état de siège à Mango et la fin du harcèlement et des kidnappings des jeunes dans la préfecture de l’Oti.

Marche anti-faune à Lomé

En profitant de cette occasion, le CAP 2015a ressorti une doléance politique en attente dans le pays. A ce propos, Adjamagbo-Jonhson a écrit que « le temps est venu d’opérer les réformes politiques et électorales prescrites par l’APG et permettant l’organisation d’élections propres dans notre pays ». En réclamant les élections locales, le CAP 2015 a ajouté que « le temps est venu de respecter les engagements n. 1.6 et 1.7 pris à Bruxelles en 2004 et maintes fois renouvelés et relatifs à l’organisation des élections locales et à la mise en place d’une administration locale légitime au Togo ».

Ajoutons que des ressortissants de Mango qui ont pris part à cette marche suivie de meeting ont, par la voix de leur porte-parole Abdloudjibar, fait part de leur désarroi et qu’ils entendent poursuivre leurs manifestations aux cotés de tous les partis et organisations qui souhaitent défendre la survie de leurs parents. Pour se faire entendre encore, les ressortissants de Mango projettent de manifester à Lomé le samedi 28 novembre 2015 pour la cause de leurs parents dans l’Oti.

Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson a dirigé la marche de CAPA 2015 à Atakpamé

Les militants du CAP 2015 et les populations d’Atakpamé sont sorties nombreuses pour prendre part à une grande marche pacifique suivie d’un meeting, dénoncer les exactions commises sur leurs compatriotes de Mango et exprimer aux populations de l’OTI meurtries, la compassion et la solidarité du Peuple Togolais. Les manifestants ont battu le pavé pour crier haro sur la bêtise humaine orchestrée par le régime en place et l’armée.

C’est la présidente du CAP2015 et Secrétaire générale de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA) Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, ayant fait le déplacement dans ladite localité, qui était en tête de peloton pour dénoncer cette barbarie militaire et apporter aux populations de Mango le soutien de CAP2015. Elle avait à son côté, un responsable local de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), K. Kekeh.

Marche anti-faune a Atakpamé

Source : [21/11/2015] Koaci + Togovisions