Toutes les opérations cadastrales et de conservation, notamment les visas des plans parcellaires, les levés sollicités, le bornage contradictoire, la gestion du domaine de l’Etat s’effectuent au niveau de la Direction des affaires domaniales et cadastrales (Dadc). Or il se raconte que « la gestion de la sécurité foncière » se trouve « très banalisée ». Une situation qui inquiète même le personnel de cette institution.

Les plans cadastraux qui datent de belles lurettes, vieux de plusieurs décennies, sont « déchirés par endroits » et les « morceaux tombent » par moments. Pour les maintenir en l’état, la direction recourt au rafistolage. Ce qui est décrié, c’est l’état des plans cadastraux, la manière dont la propriété foncière est sauvegardée et la Dadc sécurise le foncier au Togo. « Jusqu’au 21ème siècle, on continue la sécurisation sur les plans analogiques. Aujourd’hui, il est urgent de passer des plans cadastraux analogiques au profit des plans cadastraux numériques en vue de sécuriser au mieux la propriété foncière de notre pays », fulmine-t-on au sein des techniciens de la Dadc ; et d’ajouter : « Sans cette sécurité les quelques investisseurs risquent de déserter notre pays. L’état de nos plans cadastraux donne des vertiges aux personnes averties ». Le personnel de la Dadc dit avoir attiré, sans suite, « l’attention du responsable (Ndlr, le Directeur de la Dadc) avec des propositions concrètes ». Toyi Abbi, inspecteur des Impôts, Directeur de la Dadc, a été souvent accusé de magouilles, de gestion approximative de ce service.

Tout porte à croire que la modernisation de ce secteur répondant aux normes internationales ne fait pas, pour le moment, partie de ses priorités.

Depuis quelque temps la Direction des affaires domaniales et cadastrales (Dadc) est en proie à de sérieux remous qui pourraient impacter la qualité des prestations des agents. Une affaire de répartition fantaisiste des primes et des ristournes et de recel de certaines recettes oppose actuellement le personnel au Directeur Toyi Abbi accusé de « gérer la structure comme un cabinet privé ».

Source : [02/10/2015] PCK, L’ALTERNATIVE – N°462