La ville d'Aného ainsi que plusieurs autres villes côtière du Togo sont menacé par l'érosion qui « avale » de 2 à 16 mètres de côtes par année | Photo ; Republicoftogo
La ville d’Aného ainsi que plusieurs autres villes côtière du Togo sont menacé par l’érosion qui « avale » de 2 à 16 mètres de côtes par année | Photo ; Republicoftogo

Depuis plus de deux décennies, le Togo plus précisément la ville d’Aného est confrontée à un problème criard d’ érosion côtière. Chaque année la mer fait reculer des dizaines d’habitants et engloutit leurs habitations. Une situation amère qui devient de plus en plus inquiétante mais qui heureusement n’est pas une fatalité. Il suffit d’un geste symbolique pour l’éradiquer à en croire Professeur Blim Adoté Blévi.

Selon les constats faits tout récemment en 2013 par les experts maritimes togolais, le niveau de progression de la mer autour de la ville d’Aného oscille entre 2, 3 et 4 mètres. Ailleurs elle va jusqu’à 12mètres, ou 15 mètres voire 16 mètres par an.

A l’origine de cette situation, la baisse totale du flux sédimentaire. Il n’y a plus de sédiments transportés par la mer du port vers Aného et d’Aného vers Cotonou.

Pour y remédier il faut simplement penser à recharger les plages togolaises en général et en particulier celle d’Aného, selon le Professeur Blim Adoté Blévi.

« Face à l’épineuse question d’érosion côtière, la solution appropriée est de recharger les plages. Cela consistera à aller chercher du sable en haute mer et venir faire de la compensation. Pour le faire il faut user des moyens techniques », a instruit Professeur Blim Adoté Blévi. Ne pas le faire serait suicidaire puisque, selon ce dernier la situation n’est pas loin de s’empirer dans quelques années.

« Le résultat global c’est que d’ici 10 à 20 ans, si on reste dans la logique de l’Union Africaine 2050, vous verrez que beaucoup de partie de cette ville va partir surtout, la partie entre la Mairie et la frontière, cette partie est la plus exposée et d’ici 10 ans tout le sable qui existe sur cette façade partira et la route qui y passe, la route internationale n’existera plus », a-t-il ajouté.

Professeur de Biogéographie des universités du Togo, Blévi Blim Adoté a donné samedi à Aného une conférence lors de la célébration de la première édition de la journée des mers et des océans organisée par le ministère des affaires étrangères et celui de l’environnement.

Source : [27/07/2015] Togo BN