19 milliards $ ont disparus des caisses de la NNPC (c-dessus) au Nigéria. Buharai (insertion) institue une enquête officielle | Infog : 27avril.com
19 milliards $ ont disparus des caisses de la NNPC (c-dessus) au Nigéria. Buharai (insertion) institue une enquête officielle | Infog : 27avril.com

Le gouvernement nigérian a annoncé le lancement d’une enquête officielle sur la disparition présumée de plusieurs milliards de dollars provenant des ventes de pétrole brut par la Société pétrolière nationale (NNPC).

L’enquête qui sera menée par les gouverneurs de plusieurs États du Nigeria portera sur des incohérences manifestes dans ses comptes, ainsi que sur le pillage présumé d’un compte sur lequel elle verse une part des revenus de ses ventes de brut, le «Federation account». Les enquêteurs vont plus précisément chercher à déterminer pourquoi des milliards de dollars de revenus pétroliers n’ont pas été reversés au gouvernement fédéral.

Le gouverneur de l’État d’Edo (sud), Adams Oshiomhole, a déclaré dans la soirée du 29 juin à des journalistes à Abuja que l’équipe enquêterait sur les comptes de la NNPC concernant les ventes de pétrole brut entre 2012 et mai 2015.

«La NNPC affirme avoir gagné 8,1 milliers de milliards de nairas (40 milliards de dollars, 36 milliards d’euros), mais ce que la NNPC a reversé sur le compte fédéral (…) s’élève à 4,3 milliers de milliards de nairas», a-t-il souligné. Et d’ajouter: «Cela signifie que la NNPC a gardé et dépensé 3,8 milliers de milliards de nairas. (…) Cela vous montre ce qui manque actuellement, ce qui est mal géré et ce qui a été volé. Les chiffres sont énormes».

Muhammadu Buhari, le nouveau président du Nigeria, premier producteur africain d’or noir, a congédié la semaine dernière le conseil d’administration de la NNPC, une entreprise gangrenée par la corruption, et donné son assentiment pour l’enquête des gouverneurs.

Vainqueur de la présidentielle face à Goodluck Jonathan en mars, M. Buhari qui a pris ses fonctions le 29 mai a ainsi entamé l’application de sa promesse électorale de lutter farouchement contre la corruption qui mine l’économie de la première puissance économique africaine.

Source : [02/07/2015] EcoFin