Malgré ses prévisions pessimistes pour l'instant, Royal Dutch Shell  précise voir "un potentiel pour un retour à des cours à 70-90 dollars à moyen terme". Le baril de Brent de la mer du Nord, la référence européenne du brut, valait moins de 54 dollars jeudi matin | Crédits : Flickr
Malgré ses prévisions pessimistes pour l’instant, Royal Dutch Shell précise voir « un potentiel pour un retour à des cours à 70-90 dollars à moyen terme ». Le baril de Brent de la mer du Nord, la référence européenne du brut, valait moins de 54 dollars jeudi matin | Crédits : Flickr

La baisse des cours du pétrole pèse sur le géant anglo-néerlandais Royal Dutch Shell qui accuse une chute de 25% de son bénéfice net au deuxième trimestre 2015. Le groupe a annoncé qu’il prévoyait la suppression de 6 500 postes cette année.

Malgré sa fusion avec son concurrent britannique BG Group, Royal Dutch Shell, ne parvient pas à se ressaisir. La faiblesse des cours du brut, 54 dollars le baril, affecte les acteurs du secteur, obligés de s’adapter.

Shell, qui accuse une chute de 25% de son bénéfice au deuxième trimestre, a annoncé jeudi 30 juillet, la suppression de 6.500 postes en 2015 dans le monde, sur un effectif de 94.000 salariés. Ces coupes concerneront également les sous-traitants directs.

Le groupe a également annoncé une réduction de ses investissements pour faire face à la faiblesse des cours qui « pourrait durer plusieurs années« . Ils devraient atteindre 30 milliards de dollars cette année, soit 7 milliards de moins par rapport à l’année dernière.

De nombreuses suppressions de postes dans le secteur pétrolier en 2015

Le géant anglo-néerlandais n’est d’ailleurs pas le seul en difficulté. Ses concurrents ont eux aussi sabré dans leurs effectifs. En début d’année, la société américaine Baker Hughes s’est séparée de 7 000 employés, suivie par le groupe de services pétroliers franco-américain Schlumberger qui a détruit 20 000 emplois.

Le groupe britannique d’énergie Centrica a en outre annoncé, ce jeudi son intention de réduire ses effectifs de 4 000 emplois. Dans le détail, l’opérateur historique du gaz au Royaume-Uni veut supprimer au total 6 000 emplois, mais a par ailleurs l’intention d’en créer 2 000 nouveaux, dans le cadre d’un plan stratégique prévoyant notamment des économies. L’italien Saipem a également fait part de son intention de diminuer ses effectifs de 8 800 personnes.

Les « majors » ne sont pas épargnées non plus. Elles ont dû réduire leurs dépenses de 10 à 15% cette année avec la diminution de moitié depuis un an du prix du baril de brut, tombé sous les 55 dollars. Des réductions de coûts d’exploitation de 1,2 milliard de dollars chez Total et de 1,7 milliards chez BP ont ainsi été annoncées cette semaine. Le groupe n’a cependant pas prévu de coupes dans ses effectifs.

Source : [30/07/2015] La Tribune + AFP