Papa Wemba a consacrée ses dernières minutes sur terre, à la musique, l’une des choses qu’il aimait et qu’il savait si bien faire. Ce dimanche 24 avril, Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, plus connu sous le nom de Papa Wemba, a définitivement dit adieu à la scène. Il est tombé, le micro à la main, sur la scène du Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo (Femua).

Selon les informations émanant des organisateurs du Femua, “le pape” de la Rumba congolaise a d’abord été pris d’un malaise, alors qu’il gratifiait le public du festival d’un spectacle. Un malaise qui le conduira dans un centre de santé pour des soins. Ce matin, son décès a été annoncé, créant une onde de choc chez ses fans.

Papa Wemba, ou encore Kolo histoire (le créateur de l’histoire) comme ses fans aimaient le désigner, a été en effet un grand témoin de l’histoire de la musique congolaise, mais aussi africaine.

Papa Wemba | Crédit / Photo : Femua
Papa Wemba | Crédit / Photo : Femua

En décembre 1969 déjà, il retient l’attention avec le Zaïko Langa Langa, un groupe dont il est l’initiateur avec Jossart N’yoka Longo, Félix Manuaku Waku (Pépé Felly) et d’autres musiciens. Le groupe connaît un succès fulgurant avec des tubes comme Mété La Vérité, Chouchouna (Papa Wemba), Eluzam, Mbeya Mbeya (Evoloko). En 1974, Papa Wemba quitte le groupe et met sur pied le Isiki Lokole avec qui il fera long feu. C’est finalement en février 1977, qu’il créera son propre orchestre dénommé Viva La Musica, qui l’accompagnera tout le reste de sa carrière.

«N’Djamena » dans les studios de RFI musique

Bien que toujours populaire en Afrique au début des années 90, la carrière de Papa Wemba connaîtra un nouveau souffle avec l’aide du musicien anglais Peter Gabriel qui lui fera connaître un succès international, notamment aux USA et en Europe, via son label Real World. Signe de ce nouvel envol, l’utilisation en 1999 de ses deux titres Maria Valencia et le Voyageur dans le film Paradiso e inferno du réalisateur italien Bernardo Bertolucci. En près de cinquante années de carrière, Papa Wemba a su marquer son empreinte sur la musique africaine et lui non seulement une riche discographie, mais également de dignes élèves entre autres Koffi Olomide.

« La vie est  » de Papa Wemba

https://youtu.be/xXYbwXNn3Y4

Papa Wemba est en outre l’un des chefs de file de la SAPE, la Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes. Un mouvement dans lequel le port de grandes marques était de mise. Fidèle à cette attitude, Papa Wemba qui quitté ce monde vêtu d’une chemise Versace.

Sur les réseaux sociaux, les hommages à l’illustre musicien mort à 66 ans ont commencé à émerger.

Source : [24/04/2016] Africa News + RFI + 27avril.com