Les vacances sont généralement des périodes de grands repos pour les élèves. C’est le temps aussi pour certains de s’adonner aux activités ludiques ou de profiter des cours de renforcement de capacités, généralement appelé « cours de vacance ». Mais au Togo, plus précisément à Lomé, le constat est tout-autre. Les apprenants préfèrent se donner à la drogue, à l’alcool et surtout au sexe qui est devenu leur sport favori.

Faure Gnassingbé salut des élèves... | Photo : Republicoftogo
Faure Gnassingbé salut des élèves… | Photo : Republicoftogo

Avec l’avènement des réseaux sociaux, les élèves n’hésitent pas à se créer des groupes de sexe où des rencontres privées nocturnes sont organisées dans des lieux discrets. Judith 19 ans, élève en classe de seconde, rencontré dans une buvette à Lomé affirme que « mes parents n’ont pas de moyens pour que j’aille me récréer ailleurs. Le seul moyen pour moi de profiter de mes vacances, est de me faire des amis sur les réseaux sociaux et faire de belles rencontres » Ces cas de dérive sont bien visibles dans les bars, les boites de nuit ou souvent au bord des piscines.

C’est aussi la période des bonnes affaires pour les tenanciers des maisons de joie (chambres de passage). « La majorité de nos clients pendant les vacances sont des élèves. Nous recevons des fois 10 à 15 couples par jour, voir plus pendant certains week-end. Nous ne pouvons pas leur refuser nos locaux puisque nous les trouvons majeurs. A les voir, ceux sont des jeunes qui ont plus de 18 ans », a laissé entendre un gérant d’une maison de joie dans le quartier de Bè.

En longueur de journée, les buvettes sont remplies par des groupes de jeunes filles comme garçons puis la drogue et l’alcool coulent à flots. De la bière pour ceux qui ont un peu de moyen et du sodabi pour la basse classe. Tout ceci à l’insu des parents qui se battent bec et ongles pour assurer leur avenir.

Les ONG et surtout les parents d’élèves doivent beaucoup sensibiliser les élèves en ces périodes de vacances, puisque bon nombre d’entre eux ignorent les risques qu’ils courent en se livrant à l’alcool et au vagabondage sexuel. Certaines jeunes filles, à cause de grossesses non-désirées pendant les vacances abandonnent les bancs et détruisent leur avenir. Le gouvernement doit trouver des formules pour occuper ces jeunes. Les vacances utiles organisées par le ministère du développement à la base et de l’emploi des jeunes, sont un début de solution. Ces initiatives doivent touchées dans la mesure du possible tous les élèves afin qu’ils ne soient pas laissés à eux-mêmes. Les Ministres en charge de l’éducation et du développement à la base sont interpellés.

Source : [21/07/2016] Eyram Akakpo, Corps Diplomatic Togo