La région de Durban, dans l’est de l’Afrique du Sud, est en proie à une vague de violences xénophobes et de représailles. Deux Ethiopiens ont subi de très sévères brûlures dans leur magasin incendié.

Des centaines de personnes marchent contre les violences xénophobes dans la ville de Durban en Afrique du Sud | BBC
Des centaines de personnes marchent contre les violences xénophobes dans la ville de Durban en Afrique du Sud | BBC

Deux Ethiopiens ont été sévèrement brûlés dans leur magasin incendié par des inconnus à Durban, dans l’est de l’Afrique du Sud, a annoncé la police locale ce samedi 11 avril.

Une récente vague de violences xénophobes et de représailles ont fait trois morts, deux Sud-Africains et un étranger, dans cette zone.

Les deux hommes se trouvaient dans leur échoppe d’Umlazi, dans le sud de Durban, lorsque le magasin a été incendié dans la nuit. « Ils ont subi de sévères brûlures et sont soignés à l’hôpital », a indiqué le porte-parole de la police Thulani Zwane.

« La situation reste tendue et la police est présente en force pour empêcher de nouvelles violences », a ajouté le porte-parole.

La ville de Durban dans la province du Kwazulu Natal à l'Est de Afrique du Sud | Afrique Planète
La ville de Durban dans la province du Kwazulu Natal à l’Est de Afrique du Sud | Afrique Planète

Des immigrants fuient leurs domiciles

Un millier d’immigrants, africains pour la plupart, ont fui leurs domiciles après une série d’attaques depuis début avril à Durban, avait indiqué jeudi la police sud-africaine.

De nombreuses échoppes tenus par des étrangers dans les quartiers d’Isipingo et Chatsworth, où les violences ont débuté il y a deux semaines, ont été saccagées et pillées. Les incidents se sont depuis étendus aux autres townships de KwaMakhutha et Umlazi, toujours dans le sud du grand port oriental.

Ces violences surviennent quelques jours après que le roi des Zoulous Goodwill Zwelithini, la plus haute autorité traditionnelle du KwaZulu-Natal – la province où est située Durban -, eut appelé les étrangers à « faire leurs bagages et quitter » l’Afrique du Sud.

Source : [11/04/2015] AFP/ATS