C’est à Tsévié en plein cœur de la forêt, à une vingtaine de Kilomètres de la capitale togolaise Lomé, que l’artiste scripteur et plasticien togolais Ake O’lokan a installé son quartier général. Avec un apprenti et un gardien qui ont accepté comme lui cette vie d’hermite, il y travaille au quotidien à donner vie à certains chefs d‘œuvre .

Source : Africa News

« Je peins avec la paille et la bouse de vache. Maintenant je vis au cœur de la foret et je reçois toutes grande personnes avec de bonnes suggestions, avec de bonne vision .Quand je me réveille le matin au parc “Adjitart” je me demande avec quoi je vais travailler. Ici c’est la brousse je récupérer les feuilles dont je connais les vertus.je suis au delà de la création .on parle de la dimension spirituelle qui crée l’art. » déclare Ake O’lokan

Dans parc de l’artiste on y retrouve une multitude d‘œuvres : des masques traditionnels, des sculpteurs qui retrace la nature humaine ou encore des animaux menacés d’extinction. Il dénonce aussi le phénomène de l’immigration clandestine symbolisée par cette pirogue .

« Tout d’abord , explique t-il – il y a la pirogue qui parle de l’immigration. Tout le monde veut aller en occident parce qu’ils se disent que c’est eldorado. C’est vrai. Ça dépend de ce que nous voyons sur les medias et de ce qu’ils nous font croire. Mais je me dis quand tu vis l’expérience tu te dis non ce n’est pas ça. Parce que la fierté de qui nous sommes c’est nous même d’abord. Quand tu te vends moins chère on va t’acheter moins cher et personne ne te respectera.”

Ake O’lokan voudrait redonner des couleurs à l’art africain . D’où le travail acharné pour le lancement des rencontres artistiques de la forêt.

Quand tu te vends moins chère on va t’acheter moins cher…

Noël Kokou Tadegnon

Source : Africa News