Une enquête démographique et de santé menée au Swaziland révèle que les femmes sont d’avis que leurs maris ont le droit de les bastonner et qu’elles ne voient rien de mal aux violences fondées sur le sexe.

Selon une récente enquête au Swaziland, un petit bout de terre de royaume en Afrique Australe, les femmes swazis acceptent d'être battues par leurs maris | Infog : 27avril.com / diverses sources
Selon une récente enquête au Swaziland, un petit bout de terre de royaume en Afrique Australe, les femmes swazis acceptent d’être battues par leurs maris | Infog : 27avril.com / diverses sources

Selon l’enquête dont APA a obtenu copie lundi, les femmes son battues par leurs maris pour ces diverses raisons : refus d’avoir des relations sexuelles, adultère, dispute, sortie sans permission et défaut d’entretien des enfants.

Le rapport indique que quatre femmes sur dix pensent qu’un mari a raison de battre sa femme là où deux hommes sur cinq sont du même avis. Selon eux, l’homme est chef du foyer, d’où son importance au sein de la famille swazie.

Le roitelet Mswati III et une de ses jeunes plusieurs femmes | Wiki
Le roitelet Mswati III et une de ses jeunes femmes. Il est un vrai coq de basse-court pour lequel les jeunes femmes vierges dansent seins nus afin qu’il en choisit et épouse au moins une, chaque année. | Wiki

Silindelo Nkosi, le Responsable de la communication et du plaidoyer au sein du Groupe d’action du Swaziland contre les violences ( SWAGAA ) a déclaré : “Ces croyances justifiant les abus ont atteint des proportions ahurissantes, causant la mort de plus en plus de jeunes femmes entre les mains de leurs amants ou leurs maris”.

Le psychologue clinicien Ndo Mdlalose décrit ce fait comme étant une mentalité de violence par laquelle les hommes ont aussi tendance à croire qu’en bastonnant leurs femmes, ils les remettent sur le droit chemin.

Comme solution à cette situation, Sibongile Mazibuko, ancien président de l’Association nationale des enseignants du Swaziland ( SNAT ) estime que les conjoints doivent engager le dialogue pour résoudre les problèmes à l’amiable, car la violence peut même se propager aux enfants, dans la mesure ils considèrent légal ce qu’ils voient.

Source : [30-11-2015]   Apanews

Titre : 27avril.com