Mercredi, plus de deux cents personnes sans-emplois ont été arrêtées sur les grandes places de la capitale par des policiers qui étaient à la recherche de mendiants.

La police anti-émeute pourchasse un manifestant à Bujumbura au Burundi, lundi 4 mai 2015 lors des manifestations anti-Nkurunziza | Archives : AP
La police anti-émeute pourchasse un manifestant à Bujumbura au Burundi, lundi 4 mai 2015 lors des manifestations anti-Nkurunziza | Archives : AP

Les policiers étaient à la recherche des mendiants de la capitale car leur nombre augmente de jour en jour ces derniers mois. Parmi eux, des femmes, des jeunes, des enfants et des gens âgés.

Les autorités de la mairie indiquent que chaque personne sera reconduite chez lui. Deux semaines auparavant, le maire de la ville, Freddy Mbonimpa, avait annoncé l’intention du gouvernement de chasser les gens sans emploi et de les faire retourner dans leurs provinces d’origine.

Reportage de Christophe Nkurunziza, correspondant à Bjumbura pourVOA Afrique (1:07)

Depuis 8 heures, des policiers et militaires sont à la recherche de tout ce qui se rapproche de la mendicité sur les grandes artères de Bujumbura. Les endroits appelés Face à Face, Bata, Silhouette, Tropicana, où sont quotidiennement rassemblés ceux que l’on qualifie de commissionnaires, grouillent de policiers.

Plus de 200 jeunes ont été arrêtés et conduits dans un local de la mairie de Bujumbura pour être enregistrés. Parmi eux, des jeunes de la rue, de petits enfants que certaines mères amènent dans la ville pour mendier à leurs comptes, des handicapés et des personnes âgées.

Un des responsables d’une association qui représente les droits de l’enfant, Jacques Nshimirimana, a indiqué que ce travail de la police est nécessaire car des mères font commerce avec les enfants, poussés à mendier au centre-ville de Bujumbura.

Pour Jacques Nshimirimana, il serait judicieux que les bienfaiteurs aident ces enfants en sachant où les trouver. Le maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, affirme que ce travail aui consiste à faire mendier des enfants mineurs doit imperativement cesser.

Les mendiants doivent retourner dans leurs collines d’origine pour s’adonner à l’agriculture ou à d’autres métiers.

À ce jour, personne ne sait exactement le nombre des jeunes dans la rue, mais pour des organisations qui aident la jeunesse, ces jeunes se comptent par dizaines de milliers.

Source : [30/06/2016] VAO