Ilustration : Cliparts
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Il est vrai que dans la classe des insectes, il y en a qui sont utiles et d’autres qui nuisent à la santé humaine. Dans la première classe, se trouvent les abeilles qui disposent de dards dont la piqûre fait très mal et peut durer des heures avant que la douleur ne s’estompe. Dans la seconde, on trouve les mouches qui ne piquent pas, mais qui véhiculent énormément de maladies. Il y a aussi les moustiques qui déciment des populations et font des millions de victimes parmi les enfants chaque année. Un ministre a comparé les journalistes togolais à ces deux catégories.

Journalistes abeilles ou journalistes moustiques ? Ceux à qui le ministre s’est confié affirment que l’autorité a une préférence particulière pour les journalistes abeilles. Pourquoi ? Parce que ceux-ci, tout en injectant des substances qui font mal aux autorités, les aident à mieux voir leurs tares et à se corriger. Ils ne se limitent pas à critiquer pour critiquer, mais font des critiques utiles qui appellent à des réflexions. Il a donné l’exemple de la voie Ayassor-Gnofam-Ceco qui est dans l’abandon et dont les écrits dénonciateurs devraient amener la hiérarchie à se demander les raisons pour lesquelles elle est toujours à l’abandon. Il a aussi loué comment des écrits permettent de découvrir les sales jeux auxquels des magistrats s’adonnent dans des coins reculés du pays. Il a surtout encouragé ceux de ces journalistes abeilles qui tendent le micro à toutes les parties dans une affaire.

De l’autre côté, ce ministre pense que des journalistes moustiques, il en existe beaucoup dans la corporation et il encourage ceux-ci à aller à l’école de ceux-là. Leur spécialité, c’est de piquer sans contribuer, sans proposer d’alternative aux maux qu’ils dénoncent. A la fin, au lieu que leurs apports permettent d’améliorer les choses, ils détruisent plutôt. C’est comme les moustiques femelles –parce que les mâles ne piquent pas- qui rôdent sous les oreilles pour vérifier que la victime est endormie et…zzzzzz, en plein à travers la peau, ils piquent et lorsqu’ils sont porteurs de plasmodium falciparum ou de la dengue et autres maladies liées à leurs piqûres, ils n’hésitent pas à les transmettre. En conséquence, ces journalistes moustique n’apportent rien.

Source : Liberté