Il n’est un secret pour personne que le Togo est un pays malade dans tous les domaines. Les richesses du pays confisquées par une minorité qui s’oppose à toute distribution équitable, les lois du pays violées, les droits de l’homme bafoués, les populations font face à une insécurité grandissante avec des braqueurs qui sèment la terreur, les filles togolaises continuent d’être la proie des réseaux de trafic d’organes et de sang humain, quelques-unes viennent de trouver la mort via un réseau de nigérians, sans oublié une justice corrompue et aux ordres du pouvoir de Faure Gnassingbé.

Tribunal d'Aného, Togo : Photo : Telegramme228; Carte : Archives / 27avril.com
Tribunal d’Aného, Togo : Photo : Telegramme228; Carte : Archives / 27avril.com

Le désordre règne dans ce rectangle de pays. Aného première capitale du Togo au temps colonial, est une ville tricentenaire. Elle érigée en commune depuis 1951 et menacée de disparition par l’avancée de la mer. Mais il y a des menaces plus imminentes que celle de la mer. Il s’agit du dysfonctionnement des différentes institutions de la ville ou de la préfecture. Une de ces institutions dont le mauvais fonctionnement est notoire est le tribunal de Zébé-Aného.

Le tribunal d’Aného est l’un des plus anciens que le Togo ait connu ce qui est logique du point de vue historique. Ce tribunal existait même avant l’arrivée des colons. Ces derniers ont contribué à son évolution. Actuellement, le Tribunal loge dans un bâtiment flambant neuf grâce à la coopération de l’Union Européenne. Il est dirigé actuellement par un président sulfureux et un greffier en chef dont l’incompétence est hors du commun. L’incompétence de ces deux compagnons conjuguée avec leur cupidité fait de ce tribunal d’un des plus corrompus du pays. Quelques exemples palpables à relever :

Au retour de l’audience, le greffier en chef laisse les dossiers dans la salle d’audience et les gens qui ne sont pas du tribunal les lui apportent ;

Des démarcheurs, une race de corrupteur qui s’impose dans l’appareil judicaire au Togo. Au tribunal d’Aného ils ont usurpé quasiment la place du personnel et reçoivent les citoyens comme s’ils y officiaient;

L’enregistrement des jugements supplétifs, rectificatifs ainsi que les annulations et reconstitutions et des actes de naissance et du ressort contre toute attente des agents d’entretien, la plupart n’ont pas le niveau CEPD, ni aucune formation en la matière. Ce rôle est dévolu dans un pays qui se respecte aux agents assermentés;

Le greffier en chef reçoit les justiciables en conciliation pour le divorce à l’insu des magistrats et prend des sommes mirobolantes comprises entre 150.000 à 200.000 FCFA.

Le président qui cautionne le Greffier en chef à escroque les gens. Pour un enrôlement de 9.000 FCFA, le Greffier en chef prend 20.000 ou 50.000 FCFA. La corruption a le vent en poupe et nul n’arrive à taper du poing sur la table et pourtant le Togo, est dirigé par un certain Faure Gnassingbé.

Des agents qui viennent de nulle part dont le ministère de la justice ne reconnaît même pas font la pluie et le beau temps en reléguant au dernier plant les cadres de l’Etat avec la caution du Président du Tribunal dont le silence est plus que complice;

Des garçons de course ont le toupet d’en venir aux mains avec les cadres de l’Etat devant les justiciables, des personne dans aucune casquette officielle use de faux sans que les premiers responsables du tribunal ne disent rien.

Sans oublié que le joli immeuble nouvellement construit, qui abrite le tribunal, un don de l’Union Européenne est mal entretenu avec des sanitaires infréquentable alors que des sont payés pour rendre le tribunal propre et accueillant.

Prochainement, nous reviendrons sur la gestion des fonds que génère ce service avec tous les détails possibles et sur d’autres aspects de la gestion du Tribunal. Affaire à suivre.

Source : [22/01/2015] Fabbi Kouassi