Bananes, papayes, oranges, pommes, ananas…tous les fruits ont vu leurs prix grimper sur le marché depuis le début du carême musulman. Cette période de privation rime souvent avec la cherté des fruits qui sont indispensables pour la rupture du jeûne.
A chaque période de Ramadan, les prix des fruits grimpent. Une situation qui profite aux vendeuses qui réalisent des profits pendant que les consommateurs en font les frais.
Un simple tour dans les marchés de la capitale renseigne sur cet état de fait. Les oranges qui se vendaient à 25 F Cfa l’unité sont maintenant à 50 F. L’ananas qui se vendait à 200F l’unité est vendu entre 250 F et 300F. Bref les prix des fruits ont augmenté.
Que ce soit au marché d’Ahanoukopé ou au marché d’Abové, les vendeurs de fruits se frottent les mains, car leurs clients augmentent. « Quand les musulmans sont en carême, ils ont besoin de fruits pour rompre leur jeûne après 19h ou tôt le matin pour démarrer le jeûne. Ils sont donc obliger de venir en acheter. Ce qui nous permet aussi de faire pas mal de bénéfices», a confié Ayawa, une revendeuse d’orange.
Cependant, les ménages fustigent la recherche du profit qui anime un bon nombre de commerçants durant ce mois de Ramadan.
«C’est déplorable que les vendeuses profitent de nous en cette période pour augmenter leurs chiffres d’affaires », dénonce Issa, un étudiant musulman.
Mais pour certaines vendeuses, ce n’est pas forcément la recherche du profit qui justifie cette flambée des prix. Selon elles, c’est la loi du marché qui se manifeste sur le terrain. «Nous, on revend les fruits en fonction de leurs prix d’achat. Quand les marchandises sont très sollicitées, cela nous revient cher. Et donc nous sommes obligés aussi d’augmenter le prix à notre niveau », a expliqué Djifa, une jeune femme qui vend des fruits depuis 10 ans.
L’acheteur est donc confronté à la dure loi inaliénable de l’offre et de la demande. Mais le jeûneur devenant un hyper consommateur de fruits ne peut pas s’en passer.
La cherté des fruits dans le mois bénis de ramadan occasionne une saignée financière au niveau des ménages surtout chez les musulmans. Il est donc nécessaire que les prix des fruits soient régulés en ces périodes.
Il faut rappeler que les fidèles musulmans observent depuis le samedi 28 juin le carême.
Source : [06/07/2015] Hélène Doubidji, Togo Top News
