La police nationale vient de démanteler un grand réseau de voleurs de véhicules par administration de substances nuisibles aux conducteurs, qui opèrent dans certains pays de la sous-région. Au nombre de six (6) personnes, tous de nationalité étrangère (Cinq béninois et un nigérien), ces criminels sont présentés à la presse ce matin du mercredi 29 Juillet.
Il s’agit notamment des nommés Wiliam Atale, 37 ans, béninois, commerçant demeurant au Nigeria; Joël Atale, 34 ans, béninois sans profession demeurant à Agoè, Lomé ; Abdoul Karim Lafia, 50 ans, béninois, hôtelier demeurant à Parakou au Bénin ; Séno Sinatoko, 38 ans, béninois demeurant à Parakou au Bénin ; Ibrahim I Sidi, 41 ans, béninois, Chauffeur demeurant à Parakou au bénin et Soumaila Rabiou, 36 ans, Nigérien , sans profession demeurant à Kodjoviakopé, Lomé.
Selon les explications du Commissaire principal de Police, chef division criminel à la DCPJ, M. Nouroudini Ouro-Salim, ces malfrats se présentent dans les maisons de location ou de ventes de voitures afin de louer des voitures avec chauffeur pour des courses. Une fois les voitures louées, ils entament des courses au cours desquelles, ils s’emploient à établir une familiarité spontanée avec les chauffeurs. Pour finir, ils leurs demandent de les conduire à leurs supposés hôtels de séjour où ils ont déjà pris des chambres pour leurs desseins criminels. Arrivé à l’hôtel, ils réussissent sans difficultés à convaincre les chauffeurs de monter à leur chambre pour partager une collation préalablement piégée avec des substances qui neutralisent leurs consommateurs, en les expédiant dans un sommeil comateux. Les chauffeurs endormis, ces délinquants s’emparent sans efforts des voitures, abandonnant leurs victimes enfermés dans les hôtels. Une fois le forfait commis, l’un d’entre eux se charge de la confection de faux documents conformes aux plaques d’immatriculations étrangères préfabriqués, permettant ainsi à ces délinquants de traverser aisément nos frontières à destination des pays voisins où les véhicules sont vendus.
Par ailleurs, les investigations ont également permis de retrouver chez ces malfrats d’autres objets entre autres des téléphones portables et tablettes.
En l’espace de trois (3) mois, plus d’une vingtaine de plaintes pour vol de véhicules concernant ce réseau ont été enregistrés par les services de sécurité du Bénin et du Togo.
Ils se font passer pour des journalistes
Ce groupe de bandits mêlent les journalistes dans leur job. Un faux « laissez-passer » pour médias, découvert dans leurs matériels de travail par la police en dit long.
En effet, au nombre des outils de travail de ce réseau qui s’est spécialisé dans le vol de voitures, figure un faux « laissez- passer » pour médias, portant la griffe de la Cedeao et la signature du ministre de la Sécurité du Benin.
Selon un agent de la Police judicaire, outre des plaques d’immatriculation étrangères préfabriquées, ces malfrats, après leur forfaiture utilisent le faux « laissez-passer » pour tromper la vigilance des agents de contrôle qui les assimilent aux journalistes et les laissent traverser tranquillement les frontières pour des pays voisins où les voitures volées sont vendues.
La notoriété dont jouissent les professionnels des médias est donc exploitée par ces brigands professionnels pour parvenir à leur but.
Les voleurs ou autres trafiquants ne manquent pas d’ingéniosité pour accomplir leur mission. Les habits des forces de l’ordre, la soutane des prêtres et même la bible sont parfois mis à contribution. Les policiers, de même que les populations doivent alors doubler de vigilance.
Source : [29-30/07/2015] Hélène et Germain Doubidji, Togo Top News
