L’évocation de la viande de canidés met de l’eau à la bouche de certains. Dans quelques semaines, se dérouleront les « fesses » traditionnelles en pays Kabyè, les Evala. Plus que les rites initiatiques, c’est la viande du « sien » qui est célébrée. Vous n’imaginez pas le génocide que subissent les canidés.

Chiens rôtis quelque part au Vietnam | Photo : Flickr
Chiens rôtis quelque part au Vietnam | Photo : Flickr

Nos amis les « Hin hon » qui aiment tout autant la viande de « wou wou » voient les choses en grand. Ils fêtent chaque année le festival de chiens dans la ville de Yulin. Plus de 10.000 canidés sont abattus lors du seul festival, organisé pour le solstice d’été, et qui se tiendra cette année le 21 juin. Pendant que les « Chintok » dégusteront leurs plats de viandes de « sien », les « Gnassingbélandais » commémoreront la fête des martyrs. Comme quoi, on n’a pas les mêmes problèmes au même moment.

Par millions, ONG, célébrités et pétitionnaires étrangers dénoncent ce festival annuel de la viande de chien, et surtout la façon dont on les « kill ». Les nabots sont parfois bouillis chaud. C’est très méchant. Déjà, la tension est électrique dans la localité de Yulin. En mai, des militants chinois ont intercepté une camionnette roulant en direction de cette région avec à son bord, 400 chiens et chats entassés.


Les habitants de la ville estiment que la campagne organisée les ONG est contreproductive, car elle encouragerait au contraire la consommation de canidés dans leur ville. « Mes ventes sont beaucoup plus élevées qu’avant, 50% de plus par rapport à l’an passé », assure Mme Lin, propriétaire d’une boucherie canine de Yulin. Comme quoi les ONG aboient, la consommation de viande de « siens » augmente.

Avec le festival, les hôtels affichent complet. La plupart de la clientèle étant des hommes. On estime que la consommation de la viande des toutous stimule la virilité. Probablement que cette viande lutte contre « gbôdjôgbôdjô lé noussou mé » (faiblesse sexuelle) aussi. Qui confirme ? En tout cas, les « Hin hon » ne comptent pas se plier aux injonctions des ONG. Au contraire ils entendent défendre avec force la consommation des canidés qui est une tradition culinaire. Pour le moment, à « Togo ici », les consommateurs sont à l’abri des tapages des défenseurs du droit des animaux. Quelle que soit la physionomie des canidés, le génocide aura bel et bien lieu en juillet à l’occasion des Evala. Bonne bouffe alors…

Source : Liberté