Bob Attisso est un sculpteur hors de commun. Il a décidé de se démarquer des artistes de sa discipline en travaillant ses œuvres dans du sable. Étrange décision puisqu’on sait que le sable ne peut être transporté dans aucune galerie ou espace culturel. L’artiste en a voulu ainsi car pour lui les plages et autres places publiques représentent ses galeries.
On peu penser qu’on faisant ce choix, Bob Attisso veut être en communion avec les éléments de la nature, une façon presque inavouée de dédier ses œuvres à dame nature. Il utilise comme matériaux un sceau, une truelle, de l’eau également ; tout comme un maçon sur un chantier de construction. Un fin couteau en forme de scalpel lui sert à travailler avec plus de détails certaines parties de ses œuvres, tel un chirurgien qui dissèque avec minutie un patient sur un bloc opératoire.
Bob Attisso se sert aussi du pinceau, pas comme un plasticien classique , mais pour enlever avec précaution les grains de sable qui trainent sur les œuvres une fois achevées afin de les donner des formes plus compact et bien lisse à la surface, en se faisant, il nous renvoi de fait à l’image d’un archéologue qui enlève avec délicatesse le sable qui recouvre certains objets antiques.
Voila, Bob Atisso au cours de la réalisation de ses sculptures ressemble à la fois à un maçon, un Chirurgien et à un Archéologue. Ses personnages semblent surgir du néant pour finalement s’afficher au grand jour et nous livrer des messages forts.
Mal compris dans son pays d’origine le Togo, Bob Atisso a décidé depuis un certain temps de résider à Accra au Ghana où il sculpte sur les plages ses personnages atypiques. Il semble y rencontre plus de succès et est solliciter un peu partout.
En 2009 ses sculptures en sable avaient occupés durant deux mois (janvier – février) l’entrée principale du Centre Culturelle Français de Lomé. Le directeur du CCF de l’époque Jacques Bonnaval avait d’ailleurs écrit à son endroit ces quelques lignes qui méritent d’être cité : « Il y a, à Lomé, un sculpteur d’étranges paradoxes, il réalise sur les plages et aussi en d’autres lieux de l’immense, d’impressionnants colosses qui semblent plus eternels encore que le temps lui-même.
Contrairement aux sculpteurs acharnés à figer dans le marbre le temps qui s’en va. Bob Attisso nous donne à contempler cette inexorable métamorphose qui prémédite sans relâche la venue du déclin. Il dit la vanité de la grandeur qui n’est que chute à venir et il dit aussi que l’éternité elle-même n’est qu’une illusion de pacotilles. Il est sculpteur de d’être et donc de l’inexorable empreinte de bon sens et surtout de métaphysique », ces paroles résument en réalité notre vision sur l’artiste. Nous lui souhaitons donc bon vent où qu’il se trouve et succès dans ses créations.
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Source : Afrique.fr + 27avril.com
