Ce colloque a pour thème : « Les vingt-cinq ans de la Constitution de la IVe République du Togo : 14 octobre 1992-14 octobre 2017 ». La grande curiosité de ce colloque, qui est supposé faire le bilan d’une démocratisation assassinée à travers la loi suprême, est le fait qu’il est une manœuvre de diversion d’anti-démocrates notoires qui ont entravé la marche libératrice du peuple togolais.

Prof. Ayayi Togoata Apédo-Amah | Archives

Ce colloque est articulé autour de trois panels. Le 1er panel : » La Constitution de 1992 en contexte, pratiques et révisions  » est présidé par Edem Kodjo, premier ministre des dictateurs de père en fils. Le 2 ème panel: « Le contexte des réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles au Togo » est présidé par l’évêque du diable Nicodème Barrigah-Benissan de la CVJR qui ne connut ni vérité ni justice ni réconciliation. Ce mec se permit même de me diffamer dans son rapport final. Le 3 ème panel, une table ronde, s’intitule :  » La Constitution de 1992 à l’épreuve du temps: statu quo ou mutations ? « . Il est présidé par Mohamed Ibn Chambas un ennemi du peuple togolais qui a sévi à la CEDEAO avant de se recycler à l’ONU. Et le comble, c’est la présence d’Awa Nana Daboya qui doit prononcer le discours d’ouverture. Elle a été conspuée sur tout le territoire du Togo du nord au sud avec son HCCRUN de merde lors de ses ridicules cérémonies de purifications. Et le maître d’œuvre de cette farce à l’Université de Lomé n’est autre que l’inénarrable président de cette institution, un certain Dodzi Kokodoko, un homme lige du tyran Faure Gnassingbé. On se souvient qu’il a fait sauvagement violenté les étudiants par les forces de répression du régime fasciste qu’il sert avec dévotion.

Le décor est donc planté. Lorsque l’on se penche sur les différents panels, on constate que rien n’a trait aux élections togolaises à la Rpt/Urine. Curieux, non? Or il se fait que un grand pan de cette loi fondamentale concerne les élections. Un article de la Constitution déclare imprescriptible tout coup d’État contre la République. L’on ne peut en discuter parce que Faure a fait un coup d’État en 2005? Et l’impunité de ceux qui organisent les fraudes électorales et les cautionnement dans les institutions d’arbitrage électorales ?

La présidence des panels confiée à des ennemis de la démocratie, n’est pas fortuite, car dans les colloques universitaires, l’on confie souvent la direction des panels à des personnes qui peuvent les orienter dans le sens voulu par les organisateurs. Ce qui veut dire que avec Kokodoko, Edem Kodjo, Ibn Chambas et Awa Nana, la mascarade est garantie. Et le dictateur de service n’aura rien à craindre et risque même d’être présenté comme un grand démocrate.

Ce colloque organisé entre copains qui se sont cooptés sera un coup d’épée dans l’eau, un pet de chien. Rien de plus. Le profil même des panelistes est éloquent. À part deux ou trois personnes invitées pour servir de caution parce que n’appartenant pas au système prédateur afin de préserver un semblant de pluralisme, la messe est dite. Les ennemis de la démocratie ne donneront pas de leçons de démocratie au peuple togolais.

S’ils veulent se rendre utiles, malgré tout, qu’ils réfléchissent aux modalités de passation du pouvoir entre l’usurpateur et le peuple togolais, ici et maintenant, dans l’esprit et la lettre de la Constitution de 1992.

Ayayi Togoata Apedo-Amah