Le Kangara de Kparatao détruit par les militaires togolais (h, g), Un mausolée détruit à Tombouctou par les bandits islamistes au Mali (h,d), Le Grand Vestibule de Kparatao (b) | Photos : Z.T/DR

Ils ont détruit le Kangara de Kparatao. Ils ont détruit un monument historique. Le Kangara est un pilier haut d’un mètre environ. Il marque l’endroit où est enterré ce qui représente le placenta du village. Il a été installé lors la fondation du village, au 17e siècle. C’est donc un monument qui date de quatre siècles qui vient d’être mis en pièces par les Bérets rouges incultes et haineux de Faure Gnassingbé, ministre de la Défense.

Le Kangara ne représentait pas une divinité puisque depuis son installation il n’a jamais fait l’objet d’une adoration quelconque. C’était au départ un pieu en bois indiquant le cœur du village ; il a ensuite été renforcé par une construction en terre. Le Kangara n’a qu’une valeur historique ; il est l’un des rares monuments du Togo qui méritait d’être classé patrimoine de l’humanité.

C’est dans le même village que les lycaons enragés de Faure ont abattu l’année dernière une vache qu’ils accusaient de les menacer alors que la bête était solidement attachée, attendant le sort qu’allait lui réserver le boucher du village. Ce sont les mêmes lycaons qui reviennent ce 11 avril 2018, cette fois pour détruire un monument historique. Faure et ses colonels avaient prétendu que les les jeunes de Kparatao étaient djihadistes. On sait maintenant qui sont les vrais djihadistes, eux qui par leurs pratiques occultes d’un autre âge, voient dans une vache qu’on mène à l’abattoir et dans un simple monument historique des génies qui les hantent. Ceux de Tombouctou sont à la CPI ; ceux de Kparatao et leur chef ne tarderont pas à les y rejoindre.

Professeur Zakari Tchagbalè