Le Canada, les États-Unis et le Mexique organiseront conjointement le Mondial en 2026. La décision a été annoncée mercredi matin à Moscou.

La délégation Canada-États-Unis-Mexique se réjouit du choix des membres de la FIFA | Photo : AP

Lors d’un vote tenu au congrès de la Fédération internationale de football association (FIFA), la candidature nord-américaine a reçu 134 voix contre 65 pour le Maroc.

C’était la première fois que le scrutin était ouvert à autant de votants. Auparavant, c’était non pas le congrès de la FIFA, mais son comité exécutif d’une vingtaine de personnes, devenu depuis le conseil de la FIFA, qui attribuait la Coupe du monde au pays hôte.

En 2026, 48 pays participeront à la phase finale. La candidature nord-américaine actuelle prévoit que 60 des 80 matchs seront présentés aux États-Unis. Le Canada et le Mexique en recevront 10 chacun.

Au Canada, des matchs doivent avoir lieu à Montréal, Toronto et Edmonton. Il faudra toutefois attendre à 2021 pour connaître la liste finale des villes sélectionnées par la FIFA pour la tenue des matchs.

« Le Canada, le Mexique et les États-Unis sont prêts à accueillir le monde en Amérique du Nord et à être les porte-étendard de la plus grande Coupe du Monde de l’histoire, a déclaré le président de Canada Soccer, Steven Reed. Notre vision est un monde de possibilités pour les villes hôtes candidates et pour la communauté mondiale du football. »

La MLS a également réagi avec enthousiasme en début de matinée. La première division nord-américaine souligne notamment que cette annonce est « un pas de géant dans notre mission collective pour faire grandir le soccer en Amérique du Nord ».

C’est la cinquième fois en 30 ans que la candidature du Maroc est rejetée. Malgré tout, le comité marocain a salué sur Twitter la victoire des trois pays nord-américains.

« Au 68e congrès de la FIFA, les pays membres ont voté en faveur de la candidature nord-américaine, qui organisera la Coupe du monde de 2026. Maroc 2026 félicite Unis 2026 pour sa victoire », dit le message.

La réforme du vote était vue comme un moyen de dissiper l’odeur de soufre qui avait entouré les dernières attributions de l’ère Blatter. Pour rappel, la désignation de la Russie pour le Mondial de 2018 et du Qatar pour celui de 2022 le même jour, en 2010, avait soulevé une vague de polémiques et de soupçons. Les États-Unis, candidats malheureux pour 2022, tiennent leur revanche.

La candidature du Maroc n’aura pas résisté aux critères définis (infrastructures, hébergement, transports, budget, etc.) par les experts de la FIFA. Verdict : le dossier du Maroc « a obtenu une note globale de 2,7 sur 5 » contre « 4 sur 5 » pour le trio Canada/États-Unis/Mexique, avait-on appris auprès d’une source proche du dossier marocain.

Néanmoins, les responsables de la candidature marocaine ont trouvé des appuis de taille, en plus la grande majorité de leurs collègues africains : la Belgique, le Brésil, la Chine, la France, l’Italie et les Pays-Bas ont tous voté pour le Maroc.

Le tournoi de 2022 aura lieu au Qatar.

Infantino candidat à sa réélection

Par ailleurs, le président de la FIFA, Gianni Infantino, a annoncé qu’il sera candidat à sa réélection en 2019

Le Congrès électif aura lieu le 5 juin 2019 à Paris. Infantino, qui était auparavant numéro deux de l’Union des associations européennes de football (UEFA), avait été élu le 26 février 2016 au moment où l’instance mondiale était en plein scandale planétaire de corruption.

Source : Radio-Canada + La Presse canadienne + AFP + EuroNews