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Une manifestation contre la présence française au Mali, le 22 septembre 2020 | Photo :
Anadolu Agency/AFP

Rien de tout ce qui se passe sous nos yeux, en cette époque, ne nous est indifférent… De la Centrafrique au Mali et après des escales au Togo, en Guinée et autres, de la France aux États-Unis après des arrêts en Haïti, au Brésil ou ailleurs… L’Afrique a tant donné au monde, et elle continue à le faire… Qui plus, humain, nous restons universels !

C’est curieux que le goût du changement soit si profond qu’il s’affirme davantage aux États-Unis et d’une drôle de manière. Après l’imposture Trump vite réglée en un mandat, on aurait prévu des aurores calmes à Joe Biden. Mais non ! Rien n’est facile en politique…

C’est dans le propre camp des Démocrates que s’élève le goût du changement, la fronde totale de la scène de ménage pathétique, le refus de répéter les mêmes politiques d’indifférence vis-à-vis des citoyens ordinaires qui ne l’ont pas facile, jour après jour, dans une société pourtant riche. Insolemment riche que les États-Unis pouvaient créer de la monnaie dont le monde entier a besoin instamment ; une monnaie qui garnit d’ailleurs les armoires des dictateurs à travers le monde…

La jeunesse, ce n’est guère une question d’âge, c’est un état d’esprit, une conviction même. Des 80 ans de Bernie Sanders aux 32 ans d’Alexandria Ocasio-Cortez, AOC, le front citoyen semble bien être un solide rempart contre la facilité du budget Biden à sauver les riches entrepreneurs plutôt que tendre une main secourable aux souffrances communes des Américains piégés par deux années de Covid19-21 qui, très bientôt passera au Covid19-22…

Que fait l’homme de 44 ans qui gouverne la France pendant ce temps, refuser de s’émanciper du Mali et des autres pays francophones africains, copier les idées de Zemmour au point de réduire les visas des Marocains, Algériens et Tunisiens, amuser la galerie en faisant Afrique-France à Montpellier, marauder littéralement l’Éco aux Africains au lieu de se sevrer du franc CFA, rentabiliser soutien aux dictateurs africains, piquer une sainte crise lorsqu’un contrat commercial lui est enlevé comme lui-même et tous les présidents français en font toujours en Afrique, etc.

Les Américains finiront par régler leurs différends budgétaires… Mais, ça dure trop une France qui colle beaucoup trop à l’Afrique… Ça dure trop une France qui ne veut pas se décoller et prendre son envol d’elle-même de l’Afrique… Ça dure trop une France-Afrique qui s’est totalement discréditée en devenant étouffante et incommodante auprès de chaque Africain…

C’est désormais clair : la France a besoin des Africains pour s’émanciper. Pas seulement dans les rencontres de Montpellier, mais aussi, et surtout dans les élections prochaines d’avril 2022. Le « Je t’aime, Moi non plus » a atteint un point de lassitude. La France des officiels est la première à s’en rendre compte d’ailleurs. Mais toujours, cette France-là ne sait prendre que des décisions inappropriées et peu courageuses…

C’est cette aide à la France, c’est l’aide à une France courageuse qui se lève de partout dans la jeunesse africaine, tous les âges confondus. Il va falloir s’occuper davantage d’une France officielle prédatrice d’une Afrique en lambeau, et qui n’en peut plus d’être spoliée de sa Dignité… Le mépris en plus…

Quoi faire maintenant ? Nous le savons tous ! Agir sur tous les fronts démocratiques… C’est le sens profond de tous les mouvements d’octobre et au-delà ; exercer une lassitude agissante…

PSA
5 octobre 2021