Caricature : Donisen Donald / Liberté

C’est confirmé, le vent qui soufflait depuis quelques mois dans certains pays de l’Afrique de l’ouest, a atterri, cette fois-ci, au pays des hommes intègres. Le président Burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré a été balayé par un mistral. Personne ne s’y attendait pas même le président.

La rumeur courait, courait depuis la matinée d’hier et elle est devenue clameur dans la soirée quand les mutins sont apparus à la TVT du Burkina pour annoncer la destitution du désormais ancien président Roch Marc Christian Kaboré.

Les putschistes ont justifié ce coup de force par «la dégradation continue de la situation sécuritaire qui menace les fondements de la nation et de l’incapacité manifeste du pouvoir Roch Kabore à unir les burkinabé pour faire face efficacement à la situation et suite à l’exaspération des différentes couches sociales de la nation ».

Un (1), deux (2) et (3) coups d’Etat en seulement quelques mois, seulement dans la sous-région ouest africaine. Il y a de quoi donner des sueurs froides couplées de l’insomnie chez certains satrapes qui ne jurent que par le pouvoir.

D’abord au Mali, ensuite en Guinée et depuis hier au Burkina Faso. Panique au palais présidentiels. Dans la foulée du coup d’Etat, on apprend que le président nigérien, Mohamed Bazoum a refusé de dormir à la présidence.

« La situation étant très tendue et confuse au Burkina Faso, le président du Niger Mohamed Bazoum, est resté sur le qui-vive. D’après une source sécuritaire de la présidence du Niger, Mohamed Bazoum a refusé de dormir à la présidence. Il a en effet, quitté le palais présidentiel pour aller dormir dans sa résidence », rapportent certaines sources.

La situation actuelle au Burkina Faso met les membres du syndicat des chefs d’Etat de la CEDEAO en alerte maximale. Ils devraient tous se barricader et avoir le sommeil très lourd. Et quand après mille efforts, ils finissent par s’en dormir, ils ne feront que des cauchemars…

Liberté N°3546 du Mardi 25 Janvier 2022