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L’heure est grave ! Le coronavirus s’installe à la prison civile de Lomé. Sur 20 cas suspects testés le 10 mai, 19 sont positifs. Pris de peur, les détenus se sont révoltés hier pour demander leur élargissement. Mais comme nos dirigeants donnent l’impression de les voir mourir en cascade, ils ont mâté l’émeute. Pour eux, il n’y a pas nécessité de libérer les prisonniers car, depuis l’apparition de la pandémie au Togo, les nouveaux détenus sont mis en quarantaine et que les 19 cas font partie de ce groupe.

« Les nouveaux sont systématiquement mis en quarantaine. Et c’est parmi ceux-ci que nous avons trouvé 19 personnes contaminées au Covid-19. Les autres sont à l’abri, loin de ces gens. Mais nous avons néanmoins convenu de procéder à un dépistage de tout le monde. On ne peut pas libérer des prisonniers comme cela. La libération des détenus répond à un certain nombre de procédures. Cela constituerait même un risque pour la société », se défend le directeur de la prison civile de Lomé, Idrissou akibou. c’est à croire que la vie n’a plus de valeur chez nous. Même en prison le détenu a ses droits. À entendre le directeur, on peut croire qu’il y a assez de places à la prison civile de Lomé. ce qui permettrait d’appliquer l’isolement dont il parle. Mais la réalité est toute autre.

La prison civile de Lomé est surpeuplée. Sur 666 places, l’établissement pénitencier compte 1406 détenus. Qu’ont fait ces derniers pour se trouver là quand on sait que les vrais criminels se pavanent au dehors. Dans une déclaration récente, amnesty International a demandé aux autorités togolaises de libérer les détenus d’opinion. Ils sont nombreux, les détenus politiques dans nos prisons. Les détenus du parti national panafricain (pnp) et ceux de la dynamique Kpodzro. À la prison civile de Lomé, gisent aussi M. Kpatcha Gnassingbé et ses deux compagnons. Depuis l’admission de Kpatcha dans cette prison, le 1er septembre 2011, des voix pas des moindres n’ont cessé de dénoncer sa détention dans un procès injuste et inéquitable. Avec l’irruption du coronavirus à la prison civile de Lomé, on s’attendait que Faure le libère. Aujourd’hui, il est clair qu’il veut le voir mourir en détention. Qu’il le tue alors !

Mèwè & asséyé

Source : La dépêche