Docteur Garba Lompo, à Lomé, le 15 juillet 2017 | VOA/Kayi Lawson

Il a incontestablement intégré le club des supers affairistes qui font de la lutte du peuple togolais un fonds de commerce. Il faut désormais l’inscrire sur la longue liste des diplomates véreux comme Mohammed Ibn Chambas, Aïchatou Mindaoudou et compagnie qui rodent, comme des charognards, autour de la crise togolaise depuis des années. Lui, c’est Garba Lompo, représentant permanent de la CEDEAO au Togo.

Certains croient savoir que c’est un simple coursier qui s’est donné de l’importance au fil du temps. Peu importe, toujours est-il que tapi dans l’ombre et fricotant avec le régime RPT/UNIR depuis des années, ce Nigérien, au nom de la CEDEAO, s’invite de plus en plus dans la crise togolaise en noyant les aspirations légitimes des Togolais au profit du régime cinquantenaire.

Dans son pays au Niger, l’Alternance est plus qu’une réalité; mieux, ceux qui prennent le vilain plaisir à solliciter la modification des textes pour un troisième mandat sont jetés en prison. Au Togo, ce monsieur avec le manteau de la CEDEAO, s’est résolument mis au service du régime en place qu’il sert avec abnégation. Il a réussi, on ne sait pas quelle magie, à transformer la représentation locale de la CEDEAO à Lomé en une ONG qui sponsorise la lutte des évalas en offrant des culottes griffées CEDEAO aux lutteurs. Depuis l’implication de la CEDEAO dans la résolution de la crise togolaise, il est au centre de toutes les suspicions et manigances.

Il se livre à un jeu trouble et dangereux au profit du régime en place, et le plus souvent contre l’avis des médiateurs. Il outrepasse ses prérogatives, fait de la rétention des courriers de l’opposition, renseigne le régime des discussions qu’il fait avec les acteurs politiques et de la société civile, bref il est devenu un véritable pion du pouvoir en place. Son activisme au profit du régime de Lomé était au centre des discussions entre le Facilitateur Alpha Condé et la C14.

Le Président guinéen apprend à sa grande surprise qu’il fait la rétention des dossiers qui doivent leur parvenir et prend sur le terrain des initiatives qui ne relèvent pas de ses responsabilités. Les actes de ce monsieur sapent les efforts de la facilitation et jettent un discrédit sur elle. Son cas va être rapidement réglé, aurait déclaré Alpha Condé. Son pays le Niger qui suit de près la situation politique au Togo, ne lui accorde aucun crédit. A Niamey, on se demande ce qu’il continue de faire encore à Lomé.

Un autre qui semble aussi jouer dans le camp du pouvoir le Général Francis Behanzin, chargé des affaires politiques de la CEDEAO, en a pris pour ses grades à Conakry.

Il faut dénoncer tous ces individus qui ont l’effectivité de la démocratie dans leurs pays et deviennent curieusement des soutiens indéfectibles de la dictature au Togo contre les espèces sonnantes et trébuchantes. Le sieur Garba Lompo a suffisamment cassé du sucre sur le dos du peuple togolais, il est temps que la CEDEAO lui trouve une autre destination.

Source : L’Alternance No.751 du 09 novembre 2018