wateba majeste ihou
Majesté Nazoba Wateba Ihou | Infog : 27avril.com

« Quand critiquer n’aide pas à améliorer, critiquer est stérile »

S’il avait vraiment le titre de Majesté, que serait-il arrivé à ses collaborateurs et membres de sa famille ? L’homme a la mémoire courte et veut se prendre pour plus malin. Si au moins il avait pu poser un acte palpable depuis qu’il a posé ses baluchons au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, on comprendrait encore. Mais non seulement on ne trouve rien à son actif si ce n’est des menaces, mais en plus, il se permet de juger d’un acte, quoique symbolique posé par un citoyen.

« On ne fait pas de développement avec dix lampadaires », dixit Majesté Ihou Wateba, ministre. Au cas où il ignorerait, il est utile de rappeler que par définition, un ministre est un serviteur de l’Etat. Et non un juge des actes des autres.

Il nous souvient que dans ce même Togo, l’actuel Premier ministre, alors ministre du Développement à la base et Directrice de cabinet de la présidence de la République avait offert, à grands renforts médiatiques, trois tricycles à l’hôpital de Vogan en guise d’ambulance. On se rappelle encore que la même Victoire Tomégah-Dogbé sillonnait bruyamment le Togo profond pour offrir à ce 21ème siècle, des houes, des coupe-coupe, des arrosoirs aux paysans. Sa Majesté pourra-t-il avoir le même courage indien et dire également si avec trois tricycles ou avec des outils rudimentaires comme des houes et autres machettes, on peut faire ou non le développement ? Le poste ministériel lui est trop cher pour qu’il ose l’ouvrir.

Un programme dénommé Novissi a été initié par le gouvernement et qui consiste à verser 6.250 FCFA aux femmes toutes les deux semaines, soit 446 FCFA par jour. Ce transfert est-il suffisant pour faire le développement ?

Quand il s’est agi d’inciter les populations à aller vers les postes de vaccinations, ce même ministre a osé proférer des menaces, comme s’il était dans sa cour royale. Est-ce de cette manière qu’un pays qui veut aller vers le développement procède ?

Nous ne faisons pas partie du fan club de Gerry Taama, mais lui au moins, a eu l’idée de penser aux autres et à ceux qui sont dépourvus d’électricité dans leurs milieux. Imaginons que les 90 autres députés veuillent lui emboiter le pas et offrir également dix lampadaires publics dans des milieux reculés. Et que tous les ministres dont Sa Majesté aussi font pareil. Monsieur le nouveau serviteur de l’Etat comprendra alors que la somme des nombre négligeable n’est plus négligeable.

La modestie n’a jamais tué, au contraire. Mais si cet homme en est arrivé à s’occuper de ce qui ne le regarde pas, certainement qu’il doit s’ennuyer dans son ministère. Et ce n’est pas impossible qu’il veuille que Faure Gnassingbé lui reconnaisse d’autres qualités pour le propulser vers un ministère plus juteux dans tous les sens du terme.

Et, pendant qu’on y est, on est curieux de savoir le nombre requis de lampadaires dans la préfecture de la Kozah avant de parler de développement.

Godson Ketomagnan

Source : Liberté