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Cette année 2020, le Togo, à l’instar d’autres pays d’Afrique de l’ouest, aura à fêter son accession à l’indépendance, même si dans la réalité, le cordon ombilical n’a jamais été coupé avec la métropole française. Plus au Togo qu’ailleurs, cette date sera l’occasion pour l’actuel locataire de Lomé2 de sortir de son silence. A raison !

Dans quatre jours, Faure Gnassingbé sera en visioconférence avec ses pairs de l’UEMOA pour parler COVID-19. « … Il s’agira d’analyser et d’évaluer les plans de riposte des Etats de l’Union, afin de dégager une stratégie communautaire, face notamment aux défis liés aux besoins en matière d’équipements et d’intrants médicaux (masques, appareils respiratoires, produits pharmaceutiques, ….), aux impacts socio-économiques immédiats et à court terme ainsi qu’à la fermeture des frontières nationales aériennes et terrestres »,renseigne le communiqué publié hier et annonçant la rencontre.

Ainsi, après 1, 2, 3,…60 ans d’[in]dépendance nationale vis-à-vis de la France, le Togo et les 7 autres Etats de l’UEMOA vont parler santé et économie. Mais le second thème promet d’être aussi vide que bancal. De quelle économie parleront-ils quand la dépendance budgétaire et surtout monétaire est plusque d’actualité ?

Mais s’il est des « satisfactions » dont la minorité pilleuse peut être fière, c’est que la conférence se tienne justement le 27 avril, date du 62è anniversaire du Togo. Et qu’avant cette rencontre, un semblant de tranquillité a gagné le sommeil de certains, le candidat qui réclame le recomptage des bulletins de vote ayant finalement été poussé au silence. Mais ne dit-on pas qui « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » ? Comme une épine dans le pied, une victoire volée s’oublie difficilement, même après des décennies.

Abbé Faria

Source : Liberté