Photo: RoT

Après quelques semaines de repos, les députés « nommés »se sont retrouvé mardi à Kara pour l’ouverture de leur deuxième session ordinaire de l’année 2022. Une session qui a mobilisé presque tout l’attirail pouvoir au grand nord.

Malgré ces moments difficiles exacerbés par le phénomène de la vie chère, le parlement ne s’est guère gêné de délocaliser cette session au septentrion avec la présence du conglomérat. Dieu seul sait combien cette vadrouille a coûté au contribuable togolais dans le contexte actuel de crise économique aiguë. Bon, les populations sont d’ailleurs habituées !

Les Togolais se demandent chaque fois ce que ces sessions apportent de concret dans leur quotidien si ce ne sont que des causeries entre amis. Dans le communiqué pondu par l’Assemblée il y a une partie qui a retenu notre attention. « Et comme le règlement intérieur de l’Assemblée nationale le stipule, la séance est ouverte au public. Ce qui a permis aux groupes de femmes et d’étudiants de la région de la Kara de découvrir la pratique parlementaire et le travail du député en séance plénière ». Encore qu’on nous dise si les « dépités » travaillent réellement.

C’est bien que des femmes et des étudiants aient pu assister à cette session et aient découvert la pratique parlementaire et le travail du député. Mais, la découverte du travail du député est-elle seulement réservée aux femmes et aux étudiants ? Les députés ne représentent-ils pas toute la population togolaise? Il est donc important que les populations sachent au moins ce qui se dit et se fait en leur nom. Le parlement n’est quand même une secte qui n’est ouverte qu’à leurs membres. D’où l’importance de la retransmission des séances et débats sur la télévision « gnassionale ».

Mais au Togo, il semble que nos « dépités » sont allergiques à la retransmission des débats. Selon certaines sources, la « TéVéTé » s’est dit prête couvrir et retransmettre les séances à l’hémicycle, mais elle s’est vu opposée un refus net. Conséquence ? Ils votent des lois qu’eux seuls comprennent. Les députés « nommés » ont-ils peur que leurs tares et lacunes soient étalées à la face du monde ? C’est quoi leur projet au juste ?

Source : Liberté