Infog : 27avril.com

Les Togolais sont de plus en plus précipités dans les abîmes. A partir de ce mardi, les produits pétroliers coûteront encore plus cher. En l’espace de 45 jours, les prix du carburant à la pompe ont été revus à la hausse.

A partir de ce matin, les prix de produits pétroliers à la pompe connaissent une nouvelle hausse. L’essence Super sans plomb coûte désormais 625 FCFA, le pétrole lampant se vend à 580 FCFA, le gasoil à 660 FCFA et le mélange 2 temps à 718 FCFA. Le prix du gaz butane de 12,5 Kg et 6 Kg reste inchangé.

Cette nouvelle hausse est un nouveau coup dur porté aux ménages qui subissent déjà les conséquences désastreuses de la vie chère. Cela annihile de fait les mesures de soutien au pouvoir d’achat des ménages décrétées le 27 avril dernier par le gouvernement. Des mesures présentées comme la solution à la crise socioéconomique née de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et à la flambée des produits pétroliers à l’international. Ces mesures bien que tardives étaient destinées, selon le gouvernement à atténuer l’impact de l’augmentation des prix du carburant. Et pour cause, la dernière hausse des prix des produits pétroliers à la pompe a eu lieu le 28 mars 2022. Il s’agit bel et bien de la deuxième hausse en l’espace de 45 jours, le Super sans plomb passant de 505 FCFA à 625 FCFA. Un record.

Il faut aussi souligner que cette nouvelle hausse est une demi-surprise puisque quelques jours avant, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale, Kodjo Adédzé avait entrepris des séances d’information à l’endroit des organisations et des syndicats des transporteurs, dans le but de les informer de la situation. Mais un démenti formel du Secrétaire général du gouvernement, Kanka-Malik Natchaba a fait croire à certaines personnes que le gouvernement avait fait marche arrière. Il n’en est rien, puisque l’augmentation est bien là.

D’aucuns se demandent alors pour quelles raisons le Secrétaire général du gouvernement s’est donné la latitude de démentir une information donnée par un ministre qui plus est son supérieur dans l’équipe gouvernementale. Ce comportement qui a semé la confusion dans les esprits devrait être suivi d’une mesure à la hauteur de la situation. Sous d’autres cieux, le fils de Fambaré Ouattara Natchaba serait simplement contraint à la démission.

Mais en attendant, la décision de Faure Gnassingbé de procéder à une nouvelle hausse du prix du carburant peut être interprétée comme une façon pour le gouvernement de faire supporter par les Togolais les difficultés liées à sa gestion calamiteuse des ressources du pays. Sinon, comment comprendre que dans un pays où le SMIG n’évolue pas, on continue de reprendre aux populations les miettes dont elles disposent.

G.A.

Source : Liberté / Libertetogo.info