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19 octobre 2020- 19 octobre 2021, cela fait un an que sous la bénédiction de la BCEAO et du ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, le retraité Akemakou Kotsoni Kodzo a pris fonction à la tête de la Coopérative d’Epargne et de Crédit (COOPEC) Solidarité comme Administrateur Provisoire pour une durée d’un an. Jusqu’alors, les raisons de la mise sous administration provisoire de la plus grosse COOPEC de la sous-région, restent floues. Certains rapportent que c’est une mauvaise gestion qui a conduit à cette décision, mais pour d’autres, la COOPEC aurait fait des résultats exceptionnels en 2018 et 2019 sous la direction de Godome Dewuna

Curieusement, en 2019, la COOPEC est tombée dans une crise profonde menée par la faitière sous couvert de M. Legba Mony, le Président du Conseil d’Administration de façon très contestée. C’est dans cette crise qu’un soir, un groupe d’individus dirigé par Legba Mony défonce la porte du bureau du Directeur et le remplace le lendemain par Danigue Messan, employé à la faitière.

Depuis plus de 20 ans de son existence, l’histoire retiendra que c’est sous la direction du chargé de missions Danigue que la COOPEC a fait faillite. Et au lieu de chercher à connaître les vrais problèmes de la COOPEC avant de penser aux solutions, le ministre de tutelle a préféré la mettre sous administration provisoire. C’est dans ce cadre que l’ex-Directeur de FUCEC Akemakou a pris fonction le 19 octobre 2020.

A sa nomination, tout le monde avait fait balle à terre et il a bénéficié d’une capitale confiance. A son arrivée, il a prononcé de très bon discours et a encouragé les protagonistes à enterrer la hache de guerre. Mais très tôt, les cadres qui ont initié la crise en complotant contre leur ancien Directeur Godome sont toujours sur place et ils téléguident l’administrateur provisoire jusqu’à le noyer dans leurs manœuvres. L’administration provisoire est la pire époque de l’histoire de la COOPEC, murmure-t-on. Aujourd’hui, l’Administrateur règne en maître absolu et ne veut plus discuter avec les représentants du personnel. Il licencie sans consulter les délégués et fait des affectations punitives, et des amputations de salaire. A son arrivée, il avait promis l’audit du personnel qui n’a toujours pas été fait tout comme l’audit du salaire. La disparité entre les salaires est toujours d’actualité. Des gens prêtent de l’argent dehors pour manger, parfois pour venir au boulot. C’est le grand malaise.

« L’unique année d’Akemakou dépasse dix ans de calvaire pour le personnel : des affectations punitives, des règlements de compte et d’autres qui ne reposent sur aucune compétence liée au poste », s’indigne un employé. Selon les informations, les trois délégués qui ont frôlé le licenciement se retrouvent dans un même service actuellement alors qu’ils n’ont pas la même compétence.

Une autre situation difficile à comprendre sous l’administration provisoire est l’accord sélectif du prêt au personnel sans tenir compte de la gravité du besoin. Il se rapporte qu’un agent a perdu sa femme faute de moyens pour les soins. Sa demande d’avance pour s’occuper de sa femme serait rejetée.

Aujourd’hui, le Directeur de la COOPEC, un ancien employé promu à ce poste est à la maison pour des raisons que seul le ministre connaît. En une année, la situation s’empire.

« Tout est opaque par rapport à ce mandat et à son mécanisme de renouvellement. Le mode de fonctionnement du comité de suivi et ses membres, personne ne sait rien. Qui donne les orientations à l’administrateur, personne ne sait. L’Administrateur règne en maître absolu », ajoute un autre.

Toutes nos tentatives pour joindre l’Administrateur provisoire n’ont pas connu de suite même les messages (sms) à lui envoyés, n’ont pas été répondus.

K.A.

Source : Le Correcteur / lecorrecteur.info