Une station de service à Lomé, Togo | Photo : DR
Une station de service à Lomé, Togo | Photo : DR

Avec l’apparition du coronavirus fin novembre entraînant l’arrêt de la production chinoise, et la baisse de la consommation de pétrole par ce pays-continent, le prix du baril de pétrole connaît une baisse continue. Fin janvier 2020 le prix du baril de pétrole est passé sous la barre des 50 dollars. Dans plusieurs pays, une baisse du prix du carburant à la pompe à suivie.

Après un passage à vide, sous les 50 dollars pour le West Texas Intermediate (WTI), un type de pétrole brut utilisé comme standard dans la fixation du prix, début février 2020, le prix du baril de pétrole en Bourse a repris des couleurs. S’il n’a plus jamais dépassé les 55 dollars et restait loin du record de l’année 2020 de plus de 62 dollars du 3 janvier (une hausse qui n’est pas de nature à faire augmenter les prix à la pompe selon l’OPEP), il s’échangeait de nouveau à plus de 53 dollars le 20 février. Sauf que, depuis, la situation concernant la crise du coronavirus a largement évolué.

La propagation du virus fait chuter le prix du baril…

Au 20 février, le gros de l’épidémie restait en Chine avec quelques cas épars dans le reste du monde. Puis, tout s’est accéléré : la Corée du Sud est devenue le deuxième principal foyer d’épidémie, comptant désormais plus de 1.000 cas, et l’Italie a découvert des dizaines de cas jour après jour devenant le troisième foyer mondial et le premier européen.

L’OMS, de son côté, commence à parler de pandémie, les cabinets établissent des pronostics sur l’impact de la crise sur la croissance mondiale, les entreprises prennent des mesures de sauvegarde… et la Bourse s’inquiète à nouveau. Conséquence, le pétrole a donc plongé.

Le 27 février 2020, WTI affichait un prix du baril au plus bas depuis le début de l’année, à 48,01 dollars, en baisse de 1,48%. Le Brent suivait la même tendance à 52,08 dollars, en baisse de 1,38%. De quoi commencer à inquiéter sérieusement les pays producteurs qui, pour l’instant, n’ont pas pris de mesures, comme une réduction de leur production, pour faire remonter le prix du brut.

Cette baisse du prix du brut, logiquement, fait du bien au portefeuille des consommateurs puisque le prix des carburants a chuté. En effet, dans plusieurs pays le prix du carburant a été revu à la baisse. C’est notamment le cas au Bénin. Depuis le mercredi 26 février 2020, le gouvernement béninois a fixé le nouveau prix des produits pétroliers en application du mécanisme d’ajustement. L’essence passe de 535 à 505 F CFA, le pétrole passe de 560 à 510 F CFA et le gasoil passe de 560 à 520 FCFA.

A quand la baisse du prix du carburant au Togo ?

Au Togo depuis mars 2019, les prix des produits pétroliers ont connu une hausse de 3%. A l’époque, le prix de l’essence super sans plomb est passé de 548 à 564 FCFA, le pétrole lampant de 490 à 505 FCFA, le gasoil de 550 à 567 F CFA et le mélange deux temps grimpe de 646 à 661 F CFA.

Comme susmentionné, à part une hausse légère en début d’année 2019, le prix du baril de pétrole a significativement chuté. Mais au Togo, le prix du carburant n’ont pas suivi le même rythme. La dernière fois que le gouvernement togolais a baissé le prix des produits pétroliers, ce fut en Septembre 2017.

Pourtant, depuis quelques années, le Togo a mis en place une politique de vérité des prix. Elle stipule un ajustement régulier du prix du carburant par rapport au prix du baril. Malgré cette politique les prix du carburant à la pompe sont encore loin de la réalité.

Toutefois, notons que depuis l’entrée en vigueur de la politique des prix, votre Journal « Fraternité » s’est fait le devoir de rappeler aux autorités en charge du suivi des fluctuations des produits pétroliers, le respect de cet engagement. A cet effet, à chaque fois que « Fraternité » signale la baisse du prix du baril, les prix à la pompe sont également diminués. On espère que cette fois aussi, les autorités feront de même pour soulager tant soit peu, le quotidien des Togolais.

Source : Fraternité