les ministres togolais de la sante moustafa wijiyawa et Mamessilé Agba-Assih
Le ministre de la Sante Moustafa Mijiyawa et la ministre Délégué, Chargée de l’Accès universel aux soins, Mamessilé Agba-Assih | Infog : 27avril.com

De beaux discours, de promesses mirobolantes, le Togo reste maître. Mais entre ces belles promesses et les réalités, c’est simplement honteux et désespérant. L’assurance maladie universelle est une réalité ailleurs. Le Togo entend aussi se faire compter parmi les pays dont la population a accès aux soins universels.

Le gouvernement Victoire Dogbé du 1er octobre 2020 dispose même d’un ministère délégué à cet effet. En fin de semaine dernière, la structure institutionnelle de coordination de ce mécanisme a été officiellement mise en place lors d’une séance de travail présidée par le Premier ministre, Victoire Dogbé.

La réunion, qui a regroupé les différents ministères sectoriels impliqués et les représentants de la Banque Mondiale, a permis de définir les rôles de chaque acteur. Ce projet phare de la feuille de route gouvernementale, appuyé par l’institution financière à hauteur de 70 millions $ pendant les cinq prochaines années, doit permettre d’assurer l’accès des populations aux services de santé de qualité, dit-on

“Il s’agira principalement d’augmenter les centres de santé sur le territoire national, de mieux les équiper, de recruter des ressources humaines en santé et réduire l’effort financier à l’accès aux services de santé de base en permettant à ces populations vulnérables de bénéficier d’une assurance maladie”, explique le ministre délégué, chargée de l’Accès universel aux soins, Mamessilé Agba-Assih.

La nécessité de l’assurance maladie universelle est une évidence implacable. Mais quand le pouvoir se positionne aussi bruyamment dans un système sanitaire le plus défaillant et désuet, on ne peut que douter de leur sincérité.

D’abord à travers l’Institut National d’Assurance Maladie (INAM), les fonctionnaires crient magouilles insoupçonnables avec le retrait au fil des années des produits essentiels. On ponctionne leurs salaires pour des prestations largement en deçà de leurs attentes. Ensuite, quand on jette un coup d’œil sur les milliers de promesses d’ivrogne sous Gnassingbé Faure depuis 16 ans quant au renforcement du système sanitaire au Togo et qu’on se retrouve aujourd’hui avec zéro scanner, il n’y a rien de plus faux que ces provocations d’assurance maladie universelle.

Le minimum aujourd’hui, est de revoir l’état de nos structures sanitaires qui n’existent en général que de nom.

Trêve de mensonges en série ! Le Togo n’y gagne rien.

Honoré Adontui

Source : Le Correcteur / lecorrecteur.info