enfant malade de palu soudan
Illustration seulement : Une fillette atteinte de paludisme se repose dans le service d’hospitalisation d’un centre de santé au Soudan du Sud | Photo : Reuters

Le paludisme est toujours aussi dévastateur. Cette maladie parasitaire, endémique en Afrique généralement, au Togo en particulier, n’a de cesse de causer la désolation au sein des populations.

Si l’on en croit l’Organisation mondiale de la santé, « le paludisme tue plus de 400000 personnes chaque année et, en 2018, l’Afrique représentait 94% de ces décès. Les enfants de moins de 5 ans sont les plus à risque. L’UNICEF rapporte que toutes les 2 minutes, un enfant meurt du paludisme ». La même source nous apprend qu’au Togo « le paludisme est la première cause d’hospitalisation et la première cause de mortalité ». Précisément, quelque 2,4 millions de personnes sont touchées par le paludisme qui cause le décès d’environ 1200 Togolais en moyenne par an. Ces chiffres sont des plus hallucinants. Ils doivent d’autant plus inciter les autorités togolaises à s’attaquer à bras raccourcis à ce mal qui décime les Togolais. Malheureusement, la maladie à coronavirus est venue ravir la vedette au paludisme, ce qui rend la situation encore plus chaotique. Pourtant, le Rapport mondial sur le paludisme 2019 a indiqué que l’incidence du paludisme au Togo a diminué de plus de 25% entre 2015 et 2018 et la mortalité a diminué de 8% sur la même période. Mais la pandémie vient tout bouleverser, au point qu’à l’occasion de la Journée mondiale du paludisme 2021, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a exhorté les pays à ne pas abandonner leurs efforts pour vaincre le paludisme.

Depuis 2020, les autorités togolaises ne s’intéressent qu’à la pandémie survenue en 2020, et ne daignent nullement se soucier du paludisme qui tue plus que ne le fait ce virus. Depuis 2020, le covid 19 à fait 200 morts, nombre conséquent en perte en vies humaines certes, mais qui n’est rien comparativement aux centaines de citoyens qui meurent du paludisme chaque année. Les autorités se découvrent le talent de virologue depuis 2020, alors qu’il y a plus urgent. Il est temps qu’elles déploient la même énergie pour mener une vraie lutte contre ce mal qui restera sur le bras des Togolais quand le virus ne sera peut-être plus à l’ordre du jour.

Source : Le Correcteur / lecorrecteur.info