Photo : Canadian Press

Dans le cadre de la campagne de vaccination contre le Covid-19, 800 agents vaccinateurs dont 500 infirmiers et 300 agents de santé communautaires ont été recrutés. Annoncés à 90 000 FCFA par mois soit 3 000 FCFA par jour, le ministère de la santé a décidé chemin faisant, d’instaurer un nouveau système de payement créant une confusion. Explications !

Pour le compte de la campagne de vaccination contre le coronavirus dans le Grand Lomé, le ministère de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins, a recruté 800 agents vaccinateurs dont des infirmiers et des agents de santé communautaires.

Selon nos informations, les agents vaccinateurs devraient être rémunérés à hauteur de 3000 FCFA par jour, soit 90 000 FCFA pour le mois. « Un honoraire dérisoire, au vu du risque » confie un des agents, mais ils ont accepté malgré eux. Le contrat devrait couvrir 9 mois soit d’avril à décembre 2021.

Et à cet effet, le ministère de la Santé a reçu un crédit d’un montant de six cent quatre-vingt-un millions sept cent cinquante (681 750 000) francs CFA, soit l’équivalent des neuf (9) mois de salaire des agents vaccinateurs. (voir fac similé 1 et 2)

Mais curieusement, à la mi-avril, les agents vaccinateurs vont recevoir chacun, une sorte d’avance sur salaire de 30 000 CFA. Surpris par le versement de cette somme qui n’avait été convenu nulle part, les agents ont logiquement cherché à comprendre. C’est alors qu’ils vont être mis devant le fait accompli.

En effet, au lieu d’un travail mensuel, un système de rotation et de pointage a été instauré contre l’avis de ces derniers. Les agents cumulent alors de différents nombres de jours de travail. Et au moment de verser la totalité des salaires, certains se sont rendu compte qu’ils ont été lésés, comme ils le craignaient justement.

A titre d’exemple, « un agent a cumulé 20 jours, au lieu de lui verser 60 000 FCFA, il n’a reçu que 25 000 FCFA. Tout le contraire d’un autre qui a cumulé 15 jours et au lieu de 45 000 FCFA, il a reçu 80 000 FCFA. Avec cette situation, plusieurs agents se retrouvent lésés», a confié un autre indigné qui a requis l’anonymat.

Aujourd’hui, la confusion est totale. « Nous avons du mal à comprendre les critères de payement », a déclaré un autre avant d’ajouter, « le payement se fait même de manière sporadique ».

Affaire à suivre…

Source : Fraternité