Photo : DR / Le Correcteur

Un Conseil Consultatif Foncier est désormais dans le tuyau du gouvernement togolais. Le Conseil des ministres du lundi 07 février, format villégiature à Kara, en a parlé. Selon le ministre de la Communication et des Médias, Prof Akodah Ayewouadan, la nouvelle institution, prévue par le nouveau code foncier et domanial en vigueur depuis 2018, sera un cadre de concertations réunissant toutes les parties prenantes autour du foncier dans le pays. L’objectif, est “de pouvoir discuter en amont sur les grandes lignes de la politique foncière dans le pays, mais aussi en aval, de pouvoir intervenir sur les litiges fonciers”.

Renforcer la législation, lutter contre la spéculation, l’expropriation et le bradage des terres rurales sont des actions de grande portée pour faire face aux conflits fonciers qui constituent de nos jours, une véritable bombe à retardement.

Des textes oui, mais il apparaît que le gouvernement doit aller au-delà. La principale source des litiges fonciers demeure la justice totalement corrompue et par ricochet l’impunité dans laquelle baignent certains individus véreux bien connus dans les milieux judiciaires. Parfois, ces individus sont les promoteurs des « gros bras » qui sèment la terreur et la désolation au sein de la population. Prenons juste la situation de Djagblé Gbamakopé où les habitants continuent de souffrir le martyre.

Même l’interdiction de démolition et de déguerpissement massif conjointement menée par le Président de la Cour Suprême et le ministre de la Justice semble inefficace. Certains en profitent d’ailleurs pour s’accaparer des terres d’autrui et y ériger des maisons en un temps record. Si rien n’est fait pour mettre au pas les acteurs véreux du monde judiciaire tout comme la fin de l’impunité, le Conseil Consultatif Foncier serait une institution de plus pour inaugurer les chrysanthèmes.

Honoré Adontui

Source : Le Correcteur