togo heure de changement
Illustration : DR

Que le changement démocratique n’échappe plus au Togo en 2020. Entre Togolais, avec les hommes et les femmes du Togo, avec le concours des Amis du Togo et au moyen du Grand Pardon, aussi bien la Démocratie, la Réconciliation que le Développement du Togo doivent être clairement embrassés au soir du 22 février 2020, jour du scrutin électoral.

Cette fois-ci, il appartient aux Togolais de se donner les moyens éthiques et patriotiques du retour à la République. Les tergiversations antérieures doivent être abandonnées, et se doivent de l’être, pour regagner le chemin de l’honneur, de la dignité et de la fierté de tous. Une voix aussi large que chacune et chacun doit pouvoir y trouver sa place.

Il n’y a pas lieu de s’y méprendre : le chemin du retour à la République au Togo est parsemé d’embûches diverses, la plus importante étant les citoyens du Togo eux-mêmes. L’acte du Togo nouveau, l’amorce d’un Togo démocratique commence véritablement par la conscience d’une réconciliation.

Plus qu’une conscience, la Réconciliation au Togo est un devoir républicain. En la réconciliation se retrouve la gestion de ce Togo fragile de son hideux et affreux passé de violence institutionnelle. Sans aucune naïveté, le passage du Togo à la Démocratie dans une nécessaire phase de transition politique, et même au-delà, ce passage peut se faire sans que des vies humaines soient encore fauchées.

La puissance détentrice du pouvoir au Togo, nous le savons tous : c’est l’armée togolaise, ce sont les forces armées et de sécurité au Togo aux ordres du pouvoir incarné par la Présidence de la République. Cette volonté partagée entre Faure Gnassingbé et les Forces armées togolaises d’épargner les vies innocentes en période électorale au Togo se doit d’être affirmée au-delà de toute peur.

Changement pour tous… Nous y tenons.

La vengeance n’est pas au programme du changement politique au Togo. Il reste un fait que le changement politique c’est véritablement l’alternance, la redéfinition et la mise en œuvre d’une alternative managériale au pouvoir actuel. Pour y parvenir, des concessions doivent être faites afin que le changement, légitime et indispensable au Togo, ne ressemble en rien à une chasse aux sorcières.

Dans le cas du Togo, et il est urgent de le rappeler, le changement intègre parfaitement la justice du Grand Pardon. Le changement au Togo demeure un accommodement politique raisonnable à édifier par les Togolaises et les Togolais, une garantie du vivre-ensemble malgré toutes fractures douloureuses, les isolements et les solitudes.

Une fois, encore, avant toutes les effervescences électorales, ayons la lucidité de préciser ce cadre général dans lequel tous les ayants cause à la soif du changement républicain perçoivent ce changement et son horizon rédempteur pour tous les citoyens du Togo, sans exception, sans discrimination. C’est probablement à ce prix que le changement n’échappera pas au Togo qui saura ainsi mettre son passé au service de son avenir.

Togo 2020, ce n’est rien d’autre que l’audace du changement salutaire et infalsifiable qui commencera par nous-mêmes et aboutira à nous-mêmes… Dès lors, la compétence du Grand Pardon est l’éthique du changement au Togo… D’ores et déjà, assumons un autre Togo… Tenons-y… Tenons bon…

PSA
Québec, Canada
[17 janvier 2020]

Pierre S. Adjaté (PSA)