Gilbert Bawara | Archives

De deux choses l’une. Soit on est pour ceux qui ont tué le colonel Toussaint Bitala Madjoulba ou pour le peuple qui pleure la mort de son fils.

Jamais dans l’histoire des tueries lâches depuis que la famille Gnassingbé dirige d’une main de fer le Togo, une mort n’aura rapproché un peuple et les Togolais au-delà même des frontières du pays. Pourtant, on fait toujours grise mine de ne pas savoir qui a rectifié le colonel au profit de qui ? On sait d’où vient la barbarie, on vit avec les Barbares, on mange avec eux, discute avec eux mais on est incapable de leur dire de faire acte de contrition et du coup, demander pardon à tout un peuple meurtri. Pour faire «sous fifre » on dégaine sur les faibles au lieu de dire les yeux dans les yeux aux « pieds nickelés » que ça suffit les cadavres qui jonchent dans les placards depuis que nos mandats se succèdent les uns aux autres ! En lieu et place de la modestie, le ministre Gilbert Bawara semble se défausser sur les victimes : «Je ne vois pas à quoi serviraient des agitations et des réactions intempestives » s’étonne-il. Plus loin, celui qui parle d’ «agitations incompréhensibles» est la même personne qui demande au peuple de Siou « Un grand sens d’humilité et de dépassement». Où est le sérieux quand on veut sincèrement calmer les cœurs meurtris ? Quant au pouvoir qui a déjà fait un rapport très révoltant sur la mort du jeune Mohammed abattu lui aussi froidement, il est incompréhensible que le même pouvoir ne puisse dire aux Togolais celui qui a froidement abattu celui que, Gilbert Bawara ne tarie d’éloges et l’appelle «Toussaint ».

Question a une inconnue cher ministre Gilbert Bawara ? C’est quand le « Messi » Faure Gnassingbé va-t-il remettre le corps du lieutenant-colonel Bitala Madjoulba pour un enterrement digne à tes parents de Siou ?

Camus Ali

Lynx.info